Côte d’Ivoire-Burkina : Ouattara chez Kaboré pour consolider le traité d’amitié

La capitale burkinabé accueille depuis hier 17 juillet, la 6e Conférence du Traité d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso (TAC VI). Pour l’occasion, le président ivoirien et l’ensemble de son gouvernement ont fait le déplacement à Ouagadougou pour échanger avec leurs homologues burkinabés, les voies et moyens permettant de renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays. Entre autres sujets majeurs : la libre circulation des personnes et des biens, le financement des infrastructures transfrontalières et la lutte contre le terrorisme.
Les présidents ivoirien et burkinabé en compagnie de leurs ministres, ce lundi 17 juillet à Ouagadougou.

La Cote d'ivoire et le Burkina Faso veulent montrer le bon exemple en matière de bon voisinage mais aussi et surtout d'intégration sous-régionale. C'est en tout cas l'objectif affiché par les chefs d'Etat des deux pays à travers la tenue, les 17 et 18 juillet à Ouagadougou, de la 6e Conférence au sommet du Traité d'amitié et de coopération entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso (TAC VI). Après l'édition 2016 qui s'est déroulée en terre ivoirienne, c'est la capitale burkinabé qui accueille l'événement marqué par la présence du président Alassane Dramane Ouatarra, ainsi que de son gouvernement et une importante délégation d'officiels et d'opérateurs économiques. Arrivé lundi dans la soirée à Ouagadougou, le président ivoirien a été accueilli par son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré avant de retrouver par la suite les membres de son gouvernement qui étaient arrivés la veille pour l'événement. La journée de lundi a d'ailleurs été consacrée à la tenue d'un conseil de gouvernement conjoint et qui a été présidée par le premier ministre burkinabé Paul Thieba Kaba et son hôte ivoirien Amadou Gon Coulibaly.

Ce mardi, les deux chefs d'Etat vont présider un conseil des ministres conjoint en présence des membres du gouvernement des deux pays avant de présider par la suite la signature de plusieurs accords de coopération destinés à renforcer les relations bilatérales.

18 nouveaux accords pour renforcer la coopération bilatérale

Au cours de ce sommet, 18 accords vont être signés par les deux chefs d'Etat en vue de renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays. Les textes ont été au préalable préparés par une commission d'experts ivoiro-burkinabé puis validés par le conseil conjoint de gouvernement avant d'être paraphés à l'issue du conseil des ministres de ce mardi. Le contenu de ces accords porte sur plusieurs axes de coopération entre les deux pays notamment pour ce qui est de la promotion des échanges, la libre circulation des personnes et des biens, la délimitation des frontières, la lutte contre le terrorisme ainsi que certains sujets socio économiques d'intérêt commun. D'autres accords portent sur les mécanismes de la mise en œuvre des projets ainsi que de suivi-évaluation comme pour le cas de l'autoroute Yamoussoukro-Ouaga.

Selon le président ivoirien qui s'est confié à la presse en marge de l'évènement, le TAC VI sera l'occasion d'analyser et de valider des dossiers importants de coopération entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, « pour le bien-être des populations sœurs de ces deux pays ». En ce sens, il a reconnu que si plusieurs étapes ont été franchies, beaucoup reste encore à faire. C'est pourquoi, les travaux de cette conférence devraient permettre d'aboutir à « la matérialisation et le suivi des engagements pris par les deux gouvernements, afin que les populations puissent bénéficier des progrès en cours dans les deux Etats ».

«  Nous devons faire davantage et aller plus vite, et je suis certain qu'avec mon frère Kaboré, nous ferons en sorte qu'il y ait une matérialisation des engagements qui ont été pris par les deux gouvernements. Le suivi sera également maintenu pour que les populations puissent bénéficier des progrès qui sont en cours dans les deux pays ». Alassane Dramane Ouatarra

Des sujets qui fâchent

Les relations entre les deux pays sont donc excellentes et à travers ces initiatives, le Burkina et la Côte d'Ivoire entendent constituer le poumon de l'intégration régionale que visent la CEDEAO et l'UEMOA. Si la signature des différents accords devrait permettre de consolider cette coopération, d'autres sujets qui continuent à faire planer des risques sur ce cette lune de miel n'ont pas été officiellement évoqués.

Il s'agit notamment du cas de l'ancien président burkinabé Blaise Compaoré qui a trouvé refuge en terre ivoirienne quelques temps après sa chute mais aussi et surtout le cas du président de l'Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro qui a été cité à plusieurs reprises dans le cadre du fameux coup d'Etat avorté de septembre 2015.

Pour rappel, le traité d'amitié entre les deux pays a été initié en juillet 2008 à l'époque des ex-président Compaoré et Laurent Gbagbo.

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