Sécurité : le Burkina décaisse plus de 400 milliards de Fcfa pour le Sahel

Le gouvernement burkinabé vient de lancer un programme d’urgence pour faire face à la menace terroriste et la pauvreté dans le Sahel. C’est un investissement de plusieurs milliards de Fcfa étalé sur trois ans.

C'est une offensive pour améliorer l'accès aux services sociaux de base et la résilience des populations dans le sahel burkinabé. Il s'agit concrètement d'améliorer les conditions sécuritaires et de réduire la vulnérabilité de la population vivant dans cette partie du pays.

Le Sahel burkinabè, frontalier du Mali et du Niger, est un haut lieu de la terreur. Dans cette zone, les attaques terroristes et les enlèvements sont en effet légion depuis 2015. Proche de la ville nigérienne Abala, située dans la région de Tillabéri et qui abrite un camp de réfugiés maliens, la zone de couverture du programme est étendue à des communes frontalières habitées par des burkinabé apeurés en permanence. Si dans la région de Tillabéri au Niger, les attaques djihadistes ont nettement diminué entre février et mars, une vingtaine d'agents des forces de défense et de sécurité ont été tués dans deux attaques terroristes.  A travers ce programme d'urgence, le gouvernement du Président Marc Christian Kaboré compte mettre fin à cette situation d'insécurité et de peur.

« Notre pays fait face actuellement à la menace terroriste, et nous nous sommes rendu compte que la région du Sahel a été très fragilisée. C'est pour cela que le gouvernement a décidé d'élaborer et d'exécuter un programme d'urgence pour le Sahel», a expliqué samedi 24 juin la ministre de l'Economie et des Finances, Rosine Coulibaly/Sory auprès de APA.

Plus de 400 milliards à mobiliser

Pour « améliorer la gouvernance administrative et locale et renforcer la sécurité des populations et de leurs biens », le programme est doté d'un budget de plusieurs milliards de Fcfa. Assuré par l'Etat burkinabé et des partenaires techniques et financiers, le programme qui vient d'être lancé, va engloutir près de 415 milliards de Fcfa pour la période 2017-2020. Pour l'année en cours, le gouvernement prévoit un investissement d'environ 50 milliards de Fcfa. Outre le renforcement de la sécurité, l'enveloppe va permettre de protéger et réhabiliter les champs dégradés sur plusieurs hectares afin de rendre les sols plus productifs et fertiles.

 Au Burkina Faso, le secteur agricole contribue pour 35 % au Produit intérieur brut (PIB) et emploie 82 % de la population active mais le manque de financement et l'insécurité ambiante, notamment dans le Sahel, constituent un véritable handicap pour les agriculteurs

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Commentaire 1
à écrit le 22/07/2017 à 15:15
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