Burkina Faso : l'adoption de la Carte d'identité CEDEAO actée

Après le Sénégal et le Mali, c'est au tour du Burkina Faso d'avancer dans l'adoption de la nouvelle carte biométrique CEDEAO. Le Parlement du pays vient d'adopter le texte réglementaire de la nouvelle carte qui devrait être généralisée dans le pays en l'espace de 5 ans.

Après le Sénégal et le Mali, le Burkina Faso se prépare à l'adoption de la nouvelle carte d'identité CEDEAO. L'Assemblée nationale du pays vient d'adopter le projet de loi portant institution de la carte d'identité biométrique. L'adoption du texte juridique est la première étape pour doter le pays d'un document d'identité sécurisé, moderne et qui permet de voyager dans l'espace communautaire, en conformité avec les mesures instaurées par la CEDEAO.

La nouvelle loi adoptée à l'unanimité des 73 députés permettra de remplacer les 8 millions de carte nationales d'identité burkinabè en circulation par la carte biométrique de la CEDEAO, dans un délai de 5 ans. Comportant 9 articles, le nouveau texte adopté remplace la loi 005-2001 du 16 mai 2001 et son décret d'application du 23 décembre 2005 qui instaure la carte d'identité nationale du Burkina.

La carte d'identité biométrique, instituée par une décision communautaire, a plusieurs avantages. Elle facilite la mobilité inter-régionale au moyen d'un titre sécurisé permettant de lutter contre les trafics et migrations illicites et de répondre aux enjeux actuels de sécurité.

Ce n'est pas tout. La carte, équipée d'une puce contenant les filiations et informations biométriques de son détenteur, devrait faire office, au sein de la CEDEAO, de carte d'identité, de carte de santé, de permis de conduire... Elle permettrait également aux Etats d'avoir un fichier centralisé des habitants de l'espace communautaire et de gérer plus efficacement les flux humains au sein de l'espace.


« L'objectif de cette carte est de faciliter la libre circulation des personnes et des biens dans l'espace (CEDEAO) et de mieux contribuer à la lutte contre le terrorisme ainsi que la criminalité transfrontalière », avait déclaré à la presse Rémis Fulgance Dandjinou, le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement et porte-parole du gouvernement.

L'utilisation de la carte d'identité biométrique de la CEDEAO avait été décidé lors de la 46e session ordinaire de la Communauté, tenue à Abuja au Nigeria, le 15 décembre 2014. La conférence recommandait également aux Etats membres de l'espace communautaire de mettre le document en circulation à partir de 2016.

Pour le moment, le Sénégal est le premier et le seul pays à avoir mis en place les structures pour un démarrage effectif de la fabrication des cartes d'identité CEDEAO. 2 millions de ses citoyens se sont inscrit sur les listes pour avoir la nouvelle carte. Prévues pour prendre fin en avril 2017, les opérations d'enrôlement pour les nouvelles cartes devraient permettre d'atteindre la barre symbolique des 4 millions d'inscrits pour une population sénégalaise estimée à près de 14 millions de personnes.

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Commentaire 1
à écrit le 16/03/2022 à 12:01
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Avoir une carte d'identité biométrique, c'est bien mais c'est pas arrivé. C'est bien pour voyager en avion entre les pays de la CEDEAO. Quand vous devez traverser les frontières terrestres, vous devez payer une somme (à la tête du voyageur) aux polic...

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