Inde : les diplomates africains montent au créneau suite aux violences xénophobes

Hier lundi, des diplomates africains basés à New Delhi ont accusé dans un communiqué conjoint, le gouvernement indien de laxisme suite à de nombreuses attaques qualifiées de racistes et xénophobes contre des étudiants africains dans le pays de Gandhi. L’Inde a immédiatement riposté en déplorant la réaction des ambassadeurs africains qui menacent de saisir la justice internationale pour la première fois.

Il a suffi d'un revers de main à l'Inde pour balayer les accusations des diplomates des quarante-quatre pays africains. New Delhi déplore que les violences aient été qualifiées de « xénophobes » et « raciales » par des diplomates avant la conclusion de l'enquête de police.

Une véritable chasse aux noirs?

Dans une déclaration commune publiée ce lundi, les ambassadeurs africains de quarante-quatre pays africains se sont insurgés contre les violences dont sont victimes leurs compatriotes en Inde. Il est mentionné dans le texte que les africains sont confrontés à des attaques racistes et xénophobes récurrentes et que le gouvernement indien ne fait aucun effort pour mettre fin à de telles agressions. D'ailleurs pour les ambassadeurs africains, les récents incidents sont loin d'être les premiers du genre. La semaine dernière des étudiants nigérians ont été passés à tabac en grande banlieue de la capitale indienne après qu'un jeune indien ait été tué. Les nigérians sont accusés de l'avoir assassiné à des fins cannibales. La victime indienne avait disparu quelques jours avant d'être retrouvée morte dans les rues de la capitale.

Un rassemblement pacifique en hommage au jeune homme décédé avait été organisé mais celui-ci a tourné à la manifestation anti-africaine. Depuis, les attaques sont devenues monnaie courantes et les Africains en proie au quotidien à des discriminations liées à leur couleur de peau. Une situation qui installe la psychose chez les étudiants noirs en Inde qui se rappellent encore de la mort de l'un des leurs battu à mort l'année dernière dans un contexte pareil. En 2016, un jeune Congolais a été tué en pleine rue, après une querelle avec un chauffeur de rickshaw, un véhicule tricycle à propulsion humaine ou mécanique, destiné au transport de personnes et de marchandises très usité dans le pays. Les autorités ont pourtant indiqué qu'elles faisaient tout leur possible pour colmater la brèche.

 En Inde, les Africains sont associés au cannibalisme

Selon la police indienne, six suspects ont été arrêtés pour ces récentes violences, auxquelles des centaines de personnes avaient pris part. Elle promet d'ailleurs de faire la lumière sur ces événements. Seulement, les ambassadeurs africains en poste à New Delhi sont très insatisfaits de la démarche. Les diplomates appellent à une enquête menée par des groupes de défenses des droits de l'homme des Nations Unies. Une enquête pour non seulement faire la lumière sur les récents événements mais aussi convaincre le gouvernement indien de couper la racine d'un mal profond.

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