Les membres du nouveau comité exécutif du Congrès National Africain (ANC) auraient tenu une réunion avec le président Jacob Zuma, pour décrocher son départ avant la fin de son mandat présidentiel qui court jusqu'en 2019.

Sortie sans conflit

Cherchant à redorer le blason d'un parti en perte de vitesse ayant énormément perdu de son lustre d'antan, le nouveau patron de l'ANC Cyril Ramaphosa qui a de grandes chances de succéder à Zuma à la tête du pays le plus industrialisé du continent ne semble pas s'opposer à entamer le dialogue avec son prédécesseur pour lui assurer « une sortie sans conflit ».

Après avoir réussi à battre celle qui était désignée comme la dauphine du président, Nkosazana Dlamini-Zuma lors des dernières élections partisanes. Le nouvel homme fort d'Afrique du Sud s'est engagé à rompre avec les pratiques clientélistes qui ont culminé sous l'administration Zuma avec les révélations sur les relations de la petite famille présidentielle avec la richissime famille Gupta.

Pressions de tous bords

En plus des pressions partisanes, le président sud-africain doit également faire face à la justice qui vient de le sommer de mettre en place une commission d'enquête sur la corruption au cours de ses 2 mandats à la tête du pays. Une décision que la défense du président s'est empressée de porter en appel, les avocats de Jacob Zuma doivent également faire face à la réactivation de pas moins de 783 chefs d'accusation pour corruption, par la Cour Suprême.

Cette situation fait espérer aux anti-Zuma, une annonce de départ du président lors du traditionnel discours à la nation adressé devant le parlement et qui se tiendra début février. L'opposition et une partie de l'ANC font par ailleurs miroiter la possibilité de présenter une nouvelle motion de censure à l'encontre du président. Il n'empêche que Jacob Zuma a déjà fait face à 9 motions de censure sans que cela ne réussisse à sérieusement le déstabiliser. Reste à savoir si dans le cas d'une nouvelle procédure « d'impeachment », le nouvel état-major décide d'appeler ses parlementaires à voter favorablement à la destitution de Zuma.