Guinée : Condé défend son accord minier avec la Chine

Le président Alpha Condé a fait face ce samedi, 16 septembre, à la presse guinéenne pour défendre les avantages de l’accord minier signé récemment entre la Chine et son pays. Cette communication visait également à faire taire les vives critiques de l’opposition et de la société guinéenne qui voient dans cet accord un deal qui ne profite qu’à l’empire du milieu.

C'est une conférence de presse aux allures d'une séance d'explication et de justification. Le président Alpha Condé a réuni la presse guinéenne ce samedi pour informer des avantages d'un accord minier signé récemment entre la Guinée et la Chine. Selon les termes de cet accord cadre de prêt d'un montant de 20 milliards de dollars pour les 20 prochaines années, un financement destiné à la réalisation d'infrastructures, la Guinée va assurer aux entreprises chinoises des concessions minières afin de rembourser le prêt.

Seulement voilà que du côté l'opposition et de la société civile guinéenne qui dénoncent le manque de transparence liée à cet acte, l'on parle d'une « possible » hypothèque des mines guinéennes au profit des chinois. Or, pour le président Condé, il s'agit d'un accord minier exceptionnel, avantageux, clair et bien ficelé.

« C'est la première fois que la Guinée signe un accord exceptionnel avec la Chine pour la réalisation des infrastructures routières, ferroviaires et portuaires dans l'intérêt de nos populations", a expliqué samedi le président guinéen Alpha Condé devant la presse guinéenne ajoutant qu'il n'a pas hypothéqué les mines du pays.

« L'accord avec la Chine n'est pas lié à mon mandat... »

« Nous avons pu établir des rapports exceptionnels aujourd'hui avec la Chine », poursuit le président qui invite ses comparatistes à se réjouir et à être fier de cet accord, au lieu de « fantasmer », car pour la première fois pendant 20 ans, estime Condé, la Guinée aura des fonds qui sont consacrés aux infrastructures, notamment les routes, les ports, les énergies et les chemins de fer.

Revenant sur la polémique déclenchée par l'opposition en Guinée qui fait un lien entre cet accord et l'éventualité de voir Alpha Condé rempiler pour un troisième mandat à la tête du pays, Condé se défend : « Ce n'est pas un accord qui est lié au mandat d'Alpha. C'est un accord de 20 ans qui dépend de deux choses : notre capacité à présenter des projets bien ficelés et notre capacité de remboursement. Ça veut dire plus nous aurons la capacité de présenter des projets bien ficelés, plus nous aurons accès à ces crédits », a précisé le président de la République.

Considérant les critiques de l'opposition comme des manœuvres politiques visant à saper ses réalisations à la tête du pays, le Président invite ses adversaires, notamment le chef de file de l'opposition Cellou Dalein Diallo, à arrêter « les  erreurs de jugement et des fausses informations qui sont propagées pour troubler l'opinion, augmenter la suspicion et les soupçons. »

Pour rappel, la Chine et la Guinée ont signé cet accord le 5 septembre à Xiamen, lors d'une visite dans l'empire du milieu où le président Condé était invité au sommet des BRICS en sa qualité de président en exercice de l'Union africaine.

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Commentaire 1
à écrit le 19/09/2017 à 14:16
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Dans la lignée de ce que son illustre prédécesseur Sekou Touré fit avec l'URSS. Une catastrophe.

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