Législatives au Sénégal : à quelques heures du vote, la DECENA signale des lacunes en Afrique du Nord

Violences physiques et verbales durant la campagne, manque de cartes d’identité, les législatives du 30 juillet au Sénégal s’annoncent tendues. Et ce n’est pas qu’au Sénégal uniquement que les électeurs sont inquiets à quelques heures du scrutin. D'autres difficultés propres aux pays d'Afrique du Nord sont signalées, alors que les consuls et la DECENA tentent de trouver des solutions de dernière minute.

Les Sénégalais de l'étranger qui sont appelés à élire pour la première fois leurs représentants à l'Assemblée nationale, 15 députés au total, se sentent perdus. En tout cas ils sont très nombreux, ceux qui risquent de ne pas pouvoir accomplir leur devoir citoyen ce dimanche.

C'est notamment le cas de plus 400 électeurs sénégalais basés au Maroc. Si certains disposent bien de leurs pièces d'identité, d'autres n'arrivent toujours pas à les avoir étant bloquées à Dakar. Une réclamation a ce sujet a été introduite par le Consul général du Sénégal à Casablanca, Massamba Sarr, au niveau de la Direction de l'automatisation du fichier électoral. Selon le représentant consulaire sénégalais cité par la Délégation extérieure de la commission électorale nationale autonome (DECENA), « seules quelques 78 cartes », parmi les pièces manquantes signalées, ont été remises à leurs propriétaires suite au recours qu'il a introduit.

Absence de Bureau de vote dans deux villes marocaines

A cela, il faut ajouter d'autres lacunes relevées par les différents candidats en lice dans la circonscription Afrique du nord qui comprend outre le Maroc, la Mauritanie, l'Algérie, l'Egypte, la Tunisie et la Libye. Il s'agit du cas des sénégalais basés à Dakhla et à Laâyoune, deux villes au sud du Maroc n'ont pas de Bureau de vote. « En a décidé ainsi le ministère de l'intérieur du Sénégal », a confié à La Tribune Afrique, la DECENA.

Selon Nafi Ngom, un membre de la DECENA, une solution a été trouvée à ce problème. Les électeurs de ces deux villes seront déplacés ce dimanche à Agadir, une autre ville marocaine à quelques centaines de kilomètres plus au nord, pour leur permettre d'accomplir leur devoir citoyen.

Inquiétudes en Libye et Mauritanie

Un bémol reste pourtant à signaler : le jour du vote coïncide avec la fête nationale du Trône dans le royaume chérifien. « Il sera très difficile de déplacer les électeurs car tous les bus sont pleins à l'occasion de la fête nationale », précise le membre de la DECENA.

Néanmoins, le consul général souligne qu'il est « entrain de tout faire pour permettre à tous les électeurs de voter mais rien n'est encore sûr ».

Et ce n'est tout, car la sécurité des sénégalais en Libye le jour du vote inquiète les candidats. En Mauritanie où sont inscrits 20.000 électeurs, le plus grand nombre de votants dans la circonscription Afrique du Nord, suivi du Maroc (8.600), le retrait des cartes d'identité permettant de voter ce dimanche, est tout sauf une opération facile. L'ambassade du Sénégal à Nouakchott n'aurait pas installé « des commissions pour distribuer toutes les cartes avant le jour du vote », nous explique le candidat indépendant Mamadou Kane.

Résultat : à quelques heures du scrutin, bon nombre de sénégalais inscrits sur les listes, ne savent plus s'ils vont pouvoir voter demain.

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