« Dettes cachées » du Mozambique : après de FMI, le Japon suspend ses financements

La liste des bailleurs de fonds ayant décidé d'arrêter le financement de l’Etat mozambicain suite au scandale dit des « dettes cachées » s’allonge. Après le FMI, c’est maintenant au tour du Japon de cesser d’appuyer financièrement le pays d'Afrique australe. L’étau se serre sur Maputo, sommé de faire la lumière sur cette affaire.

La saga qui agite le Mozambique et ses bailleurs de fonds depuis 2013 n'a pas encore fini de faire du bruit. Cette sombre histoire dite « des dettes cachées » qui se résume par la dissimulation de 2 milliards de dollars d'emprunts levés, pour acheter secrètement de l'armement, hante toujours le sommeil de Maputo. Et pour cause, après la révélation de ce qui est considéré comme un « scandale », le Fonds monétaire internationale (FMI) avait décidé de suspendre sa coopération avec le pays de l'Afrique Australe demandant une enquête sérieuse pour tirer au claire cette affaire.

Un audit international pour tout éclairer

Une commission d'enquête parlementaire avait été en effet mise en place. Seule problème ? Le rapport d'enquête a été jugé « insuffisant et incomplet » par les institutions de Bretton Woods, notamment le FMI qui a décidé de se retirer du budget de l'Etat mozambicain posant comme condition un audit international « pour un éventuel retour à la table des négociations ».

La liste s'allonge

Et la liste des prêteurs qui ont décidé de se retirer du budget de l'Etat Mozambicain ne cesse de s'allonger car aujourd'hui, c'est un autre bailleur qui vient de se ranger du côté du FMI. Il s'agit du Japon, un pays partenaire du Mozambique. Le pays du soleil levant injecte jusqu'à environ 140 millions de dollars de financements dans des projets structurants en Mozambique. Mais comme le FMI, le gouvernement japonais a décidé de suspendre ses appuis budgétaires dans le pays incriminé, invoquant les mêmes raisons.

Le montant d'aide et de prêts gelé est estimé à plus de 100 millions de dollars. Une décision sans doute lourde de conséquences pour l'économie mozambicaine même si, selon le responsable local de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Katsuyoshi Sudo, cité par l'Agence Ecofin, « les relations économiques entre le pays du soleil levant et le Mozambique, ne seront pas affectées. Les fonds seront à nouveau débloqués, une fois que le gouvernement parviendrait à un accord avec le FMI ».

Depuis lundi, des experts du FMI sont en mission jusqu'au 19 juillet au Mozambique pour enquêter davantage et « analyser avec les autorités mozambicaines les conclusions dudit audit ».

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