Il n'est plus. José Eduardo dos Santos est décédé ce vendredi à Barcelone à l'âge de 79 ans, a annoncé la présidence de la République d'Angola. Souffrant depuis plusieurs années, son état de santé s'était considérablement détérioré récemment, entrainant des luttes intestines chez les dos Santos.

La semaine dernière, sa famille l'annonçait en soins intensifs après des complications neurologiques et cardiaques. Selon la presse portugaise, ses filles -Isabel dos Santos et Tchizé dos Santos- auraient accusé des proches d'être à l'origine de la détérioration rapide de son état de santé.

Au même moment, des médias basés à Lisbonne rapportaient que la justice angolaise prenait des mesures pour autoriser José Filomeno dos Santos -le fils ex-patron du fonds souverain angolais condamné pour détournements de fonds présumé- à se rendre à Barcelone pour voir son père. Cela impliquait notamment que son passeport lui soit restitué.

L'Etat angolais a décrété cinq jours de deuil national en la mémoire de celui qui a d'abord été héros national -pour avoir contribué à apaiser un pays empêtré pendant plusieurs années dans la guerre civile- avant d'être plus tard décrié par de nombreux militants qui dénonçait le népotisme au profit de l'élite du pays qui a caractérisé ses 38 années de pouvoir. Le démantèlement du système qui a prévalu pendant tout ce temps -initié par l'actuel président Joao Lourenço- a d'ailleurs entrainé la chute de plusieurs proches de l'ancien président dont ses enfants Isabel dos Santos et José Filomeno dos Santos.