Explosion d'un camion-citerne : le Niger décrète un deuil national pour les 60 victimes au minimum

Pendant trois jours, les drapeaux des édifices publics et des représentations diplomatiques du Niger à l’étranger seront mis en berne. La décision a été prise, ce mardi 7 mai au terme d’une réunion du Conseil national de sécurité, organe chargé d’assister Mahamadou Issoufou dans son rôle de chef des Armées. Elle a été prise en mémoire des 60 victimes de l’explosion d’un camion-citerne dans la nuit du dimanche 5 à lundi 6 mai dernier dans le quartier de l’aéroport de Niamey, la capitale. Le bilan pourrait s'alourdir dans les prochaines heures.
Les riverains se sont précipités pour siphonner l'essence d'un camion-citerne qui s'est renversé en bordure de la route de l'Aéroport de Niamey. Une étincelle qui se serait échappé du moteur d'une moto encore en marche a déclenché un début d'incendie qui a provoqué la violente explosion.
Les riverains se sont précipités pour siphonner l'essence d'un camion-citerne qui s'est renversé en bordure de la route de l'Aéroport de Niamey. Une étincelle qui se serait échappé du moteur d'une moto encore en marche a déclenché un début d'incendie qui a provoqué la violente explosion. (Crédits : Reuters)

Sa visite à l'Hôpital national de Niamey (HNN) le 6 mai dernier a dû peser dans la décision. Avant de présider la réunion du Conseil national de sécurité, Mahamadou Issoufou, le chef de l'Etat nigérien, s'est rendu à l'établissement sanitaire pour constater la situation de survivants à l'explosion. Une partie des 37 blessés, transférée dans cinq autres hôpitaux de Niamey, a accéléré la cadence dans les ailes réservées aux grand-brûlés.

Le lendemain, le président nigérien entérinait un deuil national en hommage aux 60 victimes de l'explosion du camion-citerne dans les abords immédiats de l'aéroport de Niamey. « Le gouvernement du Niger décide d'un deuil national de trois jours à compter de mercredi 8 mai, à la mémoire des victimes du tragique accident survenu dans la nuit du dimanche 5 mai au lundi 6 mai», selon un communiqué du ministère de l'Intérieur lu à la télévision publique.

Peu de chance de survie pour les blessés

Cette nuit-là, des riverains se sont précipités pour tenter de siphonner l'essence d'un camion-citerne qui s'est renversé en bordure de la route de l'Aéroport de Niamey. Une étincelle qui se serait échappé du moteur d'une moto encore en marche a déclenché un début d'incendie qui a provoqué la violente explosion du camion à 01H00 (heure locale), selon les explications de Mohamed Bazoum, le ministre de l'Intérieur.

Le dernier bilan fourni par les autorités fait état de 60 morts et de 37 blessés, selon le Groupement d'incendie et de sécurité de Niamey, une compagnie des sapeurs-pompiers. Il vient actualiser un précédent bilan qui faisait état de 58 morts, provoquant l'émoi dans tout le pays à la veille du début du Ramadan. En réalité, les hôpitaux nigériens, débordés par les évacuations, sont peu préparés pour accueillir et soigner des grand-brûlés.

Hamani Adamou Abdoul-Aziz, le chef du Groupement d'incendie et de sécurité de Niamey, se montre pessimiste. Dans les prochaines heures, le bilan des personnes décédées pourrait s'alourdir en raison notamment de plusieurs personnes brûlées au troisième degré qui «ont peu de chance de survivre» à la violence et à la gravité de l'explosion

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