Tchad : pas de survivant dans le Mi-17 retrouvé mais des questions

Près d’une dizaine de jours ont été nécessaires pour localiser le Mi-17 de l’Armée tchadienne qui avait littéralement disparu des radars, le 13 mars dernier. Après de longues opérations de recherche, les autorités ont annoncé avoir retrouvé l’appareil parti quelques jours plus tôt de N’Djamena en direction de Faya-Largeau. Les quatre personnes qui se trouvaient à bord de l’hélicoptère ont toutes perdu la vie. Et les spéculations sont loin de se tarir.
(Crédits : Reuters)

Quatre corps sans vie et aucun survivant. «L'épave de l'hélicoptère a été retrouvée à 70 Km au sud-ouest de Faya-Largeau dans le nord du Tchad». Ce vendredi 22 mars dans le journal de la mi-journée de Télé-Tchad, Azem Bermendoa, le porte-parole des armés est venu annoncer la mauvaise nouvelle.

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Les cadavres de trois Tchadiens et un Biélorusse, les membres d'équipage, ont été retrouvés dans les débris de l'appareil. En fin de matinée, les corps sans vie étaient en cours d'acheminement vers la capitale tchadienne. « Les recherches entreprises par les forces terrestres ont permis de localiser l'épave de l'hélicoptère à environ 70 km au sud-ouest de Faya Largeau dans le nord du Tchad», a confié le colonel Azem, un peu plus tôt à l'AFP.

Une annonce qui confirme les craintes après la disparition, le 13 mars dernier, du Mi-17, un hélicoptère de transport de troupes de l'armée qui effectuait une mission entre N'Djamena et Faya-Largeau, le lieu où la carcasse de l'appareil a été retrouvée. Une semaine plus tôt, l'hélicoptère de fabrication russe avait complètement disparu des radars.

Curieux parallèle avec une attaque de Boko Haram à N'Djamena

Ni les caméras de large spectre des Mirage 2000 de l'armée française appelée à participer à la recherche, ni les drones de surveillance envoyés pour survoler la zone, n'avaient permis de localiser le Mi-17. Très vite, les spéculations laissaient entendre l'éventualité que l'hélicoptère ait pu être abattu en vol par des tirs des rebelles que l'armée combat dans le nord du pays à la frontière avec le Soudan, la Libye et le Niger.

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D'autres hypothèses privilégiaient la piste d'une panne de l'appareil qui se serait posé en urgence en attendant les secours. Le Mi-17 aurait aussi pu se crasher après avoir été pris dans une tempête de sable dans cette vaste étendue désertique, base des rebelles que l'armée française a frappés lors d'une opération aérienne. «Une enquête a été diligentée pour identifier les causes de ce crash», coupe le porte-parole de l'armée.

Un appel qui n'a pas tari le flot des hypothèses. Dans le pays, on établit un curieux parallèle entre l'annonce sur le repérage de l'hélicoptère qui serait destiné à «étouffer» une embuscade de Boko-Haram contre l'armée. En provenance de la frontière nigérienne à bord de pirogues, des assaillants appartenant à la secte terroriste ont attaqué, dans la nuit de ce jeudi 21 à ce vendredi 22 mars vers 1h25, une position de l'armée tchadienne à Dangdala, sur les bords du Lac Tchad. Vingt-trois soldats tchadiens ont perdu la vie dans l'attaque.

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