Algérie  : la Russie met en garde contre toute tentative de déstabilisation du pays

Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a adressé hier mardi une mise en garde contre les tentatives de déstabilisation de l'Algérie, en mettant l'accent sur les manifestations contre le président Abdelaziz Bouteflika. L'annonce du ministre russe a été faite lors de la conférence de presse conjointe avec le vice-Premier ministre algérien Ramtane Lamamra, tenue mardi à Moscou.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov et son homologue algérien Ramtane Lamamra, lors d'une conférence de presse conjointe, le 11 février 2014 à Moscou.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov et son homologue algérien Ramtane Lamamra, lors d'une conférence de presse conjointe, le 11 février 2014 à Moscou. (Crédits : Reuters)

La situation en Algérie inquiète la Russie. C'est en tout cas ce qu'on peut déduire de la sortie du chef de la diplomatie russe qui s'est montré très préoccupé ce mardi par les manifestations en Algérie. Manifestations qui, selon lui, présentent des risques de déstabilisation du pays. C'est en substance ce qu'il a déclaré peu avant sa rencontre à Moscou avec le vice-Premier ministre algérien, Ramtane Lamamra. Selon Reuters qui rapporte l'information, Sergueï Lavrov s'est dit «très préoccupé» par les manifestations populaires qui secouent l'Algérie depuis plusieurs semaines et met en garde contre «des tentatives en cours pour déstabiliser ce pays».

Après son entretien avec Ramtane Lamamra, Lavrov a déclaré que son pays soutient l'initiative du gouvernement algérien visant à dialoguer avec l'opposition qui rejette le processus de transition du régime et demande à l'armée de rester à l'écart, malgré les tentatives d'apaisement et après plusieurs semaines de manifestations.

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Le vice-Premier ministre algérien, pour sa part, a rappelé à l'issue de sa rencontre avec Lavrov la décision inchangée du président Bouteflika de renoncer à la magistrature suprême, en cédant le fauteuil à un nouveau président élu. «L'opposition sera autorisée à participer au contrôle des élections», rapporte Reuters qui rappelle que Lamamra a également affirmé que le gouvernement algérien a répondu aux demandes légitimes du peuple algérien qui continue de manifester depuis près d'un mois. La Russie, c'est le deuxième pays que visite Lamara après l'Italie où il a rassuré qu'«il n'y a pas de préoccupation particulière» pour les «partenaires internationaux» de l'Algérie. «En tant qu'Etat et peuple, nous sommes profondément attachés aux principes de non ingérence dans les affaires internes de notre pays», a-t-il indiqué. Sa prochaine destination est l'Allemagne.

Pendant ce temps dans son pays, la colère des manifestants est encore vive, malgré le renoncement à un quatrième mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Du haut de ses 82 ans, l'homme qui souffre d'un AVC est la cible d'une contestation massive. Une contestation qui semble vouloir se poursuivre dans les prochaines semaines.

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