RDC : vers un retour d’exil de Moise Katumbi après l’obtention de son passeport congolais ?

Son entourage a déjà fait savoir que Moise Katumbi attendrait la fin des poursuites judiciaires qui le visent en RDC pour planifier son retour au bercail. Mais l’opposant à Joseph Kabila, refusant toujours de rejoindre Félix Tshisekedi, a profité du changement de pouvoir pour accomplir une formalité qui facilitera son retour. Une semaine après le dépôt, il a récupéré son passeport biométrique congolais dans l’attente de conditions plus favorables à son retour.
(Crédits : Reuters)

Une bonne semaine entre le dépôt, le 28 février dernier, et le retrait en cette journée du 8 mars. Moise Katumbi est entré en possession de son passeport biométrique congolais à l'ambassade de RDC en Belgique, comme le rapporte sa plateforme politique «Ensemble pour le changement».

«Nous saluons le fait que le président Moïse Katumbi ait obtenu ce jour [8 mars 2019] son passeport congolais, première étape vers un nécessaire retour à la normale après plus de 2 ans de harcèlement judiciaire de l'Etat», écrit la plateforme sur son compte Twitter.

Ce «harcèlement judiciaire» que mentionne la famille politique de l'ancien gouverneur de la province diamantifère de l'ex-Katanga, c'est son exil depuis 2016 pour échapper à une série de procès intentés à son encontre, dont certains sont encore pendants devant la justice congolaise. Ancien allié de Joseph Kabila, l'homme d'affaires a fait face à une série d'affaires judiciaires, entre autres celle «des mercenaires américains» et celle dite «Stoupis» qui le visaient et qui ont été dénoncées comme des «procès politiques» visant à l'empêcher de se porter candidat à la succession de son ancien mentor.

En attendant un climat propice, Katumbi pense à son retour au bercail

Néanmoins, elles le contraignent à un exil à Bruxelles en 2016. Depuis, l'opposant a tenté plusieurs fois de revenir au bercail, notamment pour la présidentielle de décembre 2018. Mais une interdiction formelle des autorités congolaises de l'époque l'en a empêché par une interdiction d'atterrissage sur le sol congolais, son passeport n'étant pas biométrique. Aujourd'hui que ce document de voyage -le seul valable pour les Congolais, les anciens ayant été remplacés- lui a été délivré, Moïse Katumbi prépare son retour. Mais il s'attend à un climat politique plus propice.

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«Nous appelons le pouvoir à rétablir pleinement l'Etat de droit, pour tout Congolais», plaide le communiqué d'«Ensemble pour le changement». Une façon indirecte d'inciter le nouveau pouvoir à lever les poursuites et effacer les condamnations à l'encontre de Moïse Katumbi pour son retour au bercail.

Dans un discours le 2 mars dernier, Félix Tshisekedi a fait la promesse d'une libération de tous les prisonniers politiques dans dix jours et la création des conditions pour un retour d'exil des opposants. Au micro de RFI, Delly Sesanga, secrétaire général de la plateforme «Ensemble pour le changement» fait savoir que la remise du passeport de Moïse Katumbi n'est qu'un premier pas pour lequel nous félicitons le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo d'avoir tenu parole».

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