Scandale de la disparition de dollars libériens : le fils de l'ex-présidente Sirleaf arrêté

Charles Sirleaf, le fils de l'ex-présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a été mis aux arrêts cette fin de semaine par la police libérienne. Interpelé au même moment que deux de ses collègues, tous des responsables de la Banque centrale du Liberia, il serait impliqué dans le scandale des billets de banque disparus.
(Crédits : Pixabay)

Cette semaine au Liberia, la police a procédé à l'arrestation de trois responsables de la Banque centrale du Liberia (BCL), parmi lesquels le fils de l'ex-présidente Ellen Johnson Sirleaf, Charles Sirleaf. Si aucune source formelle n'en fait état, difficile de ne pas voir dans cette interpellation, un passage à l'acte du gouvernement libérien qui venait à peine de publier son rapport sur le scandale des billets de banque disparus entre novembre 2017 et août 2018.

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Déjà, le fils de l'ancienne cheffe d'Etat, directeur général adjoint de la BCL était sous le coup d'un mandat d'arrêt émis par un tribunal libérien contre lui et une trentaine de ces collègues, accusés par la justice libérienne de vouloir quitter le pays en pleine instruction de l'affaire.

Le Top management de la Banque centrale mis en cause

L'arrestation de Charles Sirleaf peut-être également expliquée par le contenu des rapports du cabinet Kroll et du gouvernement qui ont directement mis en cause la direction de la Banque centrale. D'abord, le cabinet Kroll a indiqué dans la conclusion de son enquête indépendante que les billets de dollars libériens imprimés à l'étranger (15,5 milliards de dollars libériens soit 102 millions de dollars américains) ont bel et bien été réceptionnés par la BCL.

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Ensuite, le gouvernement reprenant les conclusions du cabinet dans un rapport publié jeudi dernier, a mis à nu des « faiblesses systémiques et procédurales » au sein de la Banque centrale, ainsi que des « manquements dans la politique fiscale et monétaire du Liberia, qui existent de longue date et se poursuivent jusqu'à présent ». Monrovia a également mis en doute « la précision générale et l'exhaustivité des documents internes de la CBL ». Pire, le rapport a révélé que des billets d'une valeur de 16,5 millions de dollars n'ont toujours pas été comptabilisés et que la direction de la banque s'était écarté « des bonnes pratiques conventionnelles ».

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