Présidentielle en Zambie  : la cour constitutionnelle autorise Lungu à briguer un troisième mandat

La Cour constitutionnelle en Zambie s'est penchée ce vendredi 7 décembre sur un éventuel troisième mandat du président Edgar Lungu, estimant que celui-ci ne serait pas une violation de la Constitution. Le chef de l'Etat qui a pris le pouvoir en 2015 après le décès de son prédécesseur, a commencé son «vrai premier mandat» en août 2016.
Arrivé au pouvoir après le décès de son prédécesseur en 2015, Edgar Lungu n'a occupé le poste de chef d'Etat que douze mois, avant que ne se tiennent les élections présidentielles d'août 2016 qu'il avait fini par remporter.
Arrivé au pouvoir après le décès de son prédécesseur en 2015, Edgar Lungu n'a occupé le poste de chef d'Etat que douze mois, avant que ne se tiennent les élections présidentielles d'août 2016 qu'il avait fini par remporter. (Crédits : Reuters)

Tout ne dépend maintenant que du président zambien Edgar Lungu qui peut décider de briguer un troisième mandat ou non à la tête du pays. Ce vendredi 7 décembre, les juges de la cour constitutionnelle ont estimé que ce troisième mandat ne serait pas une violation de la loi relative à la limite constitutionnelle de deux mandats prévus par la loi.

En effet, la nouvelle Constitution, votée par les parlementaires et promulguée sous l'impulsion d'Edgar Lungu lui-même, limite le nombre de mandats présidentiels à deux, mais indique comme l'un des nombreux garde-fous que n'est considéré comme mandat présidentiel qu'un délai d'au moins trois ans à la magistrature suprême après l'entrée en fonction du nouveau président.

Ainsi, la Cour a estimé que le chef de l'Etat zambien qui est arrivé au pouvoir après le décès de son prédécesseur en 2015 et n'a effectué qu'un an avant les élections présidentielles d'août 2016 qu'il remportées, serait alors dans son premier mandat et non dans son second.

L'opposition s'inscrit en faux

Voilà une réaction qui fait plaisir aux partisans du président zambien ainsi qu'à la coalition de partis politiques qui a formulé la requête à la cour constitutionnelle pour lui demander d'autoriser un autre mandat. Mais il s'agit d'une position déjà très critiquée par l'opposition.

Pour l'opposition, cette manière de voir les choses du côté du pouvoir, est une manipulation des textes. L'association des avocats zambiens, ainsi que le principal parti d'opposition avaient un peu plus tôt appelé la Cour à rejeter la requête des partisans de cet éventuel autre mandat. Quant à Edgar Lungu, il est resté évidemment très observateur de la situation. Quelque temps avant la délibération de la Cour, le chef de l'Etat a exhorté les juges à éviter de prendre des décisions aventureuses «qui pourraient plonger le pays dans le chaos».

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