Cameroun  : Biya lance un programme de désarmement dans les zones en conflit

Le chef de l'Etat camerounais, Paul Biya, a annoncé cette fin de semaine la création d'un Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration destiné à accueillir les ex-combattants de la secte Boko Haram et des séparatistes des régions nord-ouest et sud-ouest. Cette décision devrait encourager ces derniers à déposer les armes afin de faire régner la paix et la sécurité dans ce pays d'Afrique centrale.
(Crédits : Reuters)

Paul Biya est passé à une étape supérieure dans la lutte pour la sécurité dans son pays. Après avoir tendu la main aux combattants séparatistes des zones anglophones du pays ainsi qu'à ceux de la secte djihadiste Boko Haram en novembre dernier, en leur demandant de déposer les armes, le président camerounais vient de créer un « Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR). «J'ai signé ce 30 novembre, un Décret portant création d'un Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des Régions du nord-ouest et du sud-ouest », a publié le numéro 1 camerounais sur les réseaux sociaux.

Selon le décret portant la création de la nouvelle institution, celle-ci doit permettre d'«accueillir et de désarmer les ex-combattants» de «Boko Haram et des groupes armés des régions [anglophones] du nord-ouest et du sud-ouest», de «collecter» leurs armes, et d'«aider à la réinsertion dans la vie civile». Les sources indiquent que le CNDDR aura son siège à Yaoundé et aura pour président, le Premier ministre camerounais, Philémon Yang. En dehors de son siège, il disposera de centres à Bamenda et Buea, chefs-lieux des régions anglophones, ainsi qu'à Mora, une des villes de la région Extrême nord où sévit Boko Haram.

Climat tendu

Cette décision du président camerounais dans un contexte de climat très tendu. Du côté des zones anglophones, les incidents se multiplient et les affrontements entre l'armée et les forces séparatistes se poursuivent. Selon les rapports d'Amnesty International, cette crise a déjà fait plus de 160 morts dans les rangs des forces de l'ordre et de sécurité et 400 morts parmi les civils. A ceux-ci s'ajoutent plus de 200.000 réfugiés internes ou qui sont allés vers le Nigeria voisin.

Quant à la secte Boko Haram, elle poursuit également ses rafles malgré la mobilisation des forces de défenses camerounaises. Pas plus que mercredi dernier, une de ses attaques (attentat-suicide perpétré par une femme), a fait 29 blessés à Amchidé (extrême nord).

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