Botswana  : le président Masisi insiste sur sa volonté à continuer à « servir la nation »

Alors qu'il vient à peine de sortir d'un tumulte politique avec une motion de censure parlementaire contre lui, le président botswanais, Mokgweetsi Masisi, a annoncé ce lundi qu'il comptait aller au bout en dirigeant le pays malgré les difficultés. Un message qui sonne comme un avertissement pour dire à ses contempteurs qu'il ne se laissera pas faire.
Le président du Botswana, Mokgweetsi Eric Keabetswe Masisi, lors de la 73e session de Assemblée générale de l'ONU, tenue le 27 septembre 2018 à New York.
Le président du Botswana, Mokgweetsi Eric Keabetswe Masisi, lors de la 73e session de Assemblée générale de l'ONU, tenue le 27 septembre 2018 à New York. (Crédits : Reuters)

Malgré les difficultés qu'il a connues, Mokgweetsi Masisi reste déterminé à aller loin. S'adressant ce lundi 8 octobre 2018 aux habitants de son village natal de Manyana, à environ 52 kilomètres de la capitale, Gaborone, le président botswanais qui vient de «survivre» à une motion de censure parlementaire qui visait à le renverser, a indiqué qu'il comptait diriger le pays comme prescrit dans la Constitution. «Je veux aussi dire à ceux qui veulent me faire dérailler de mes plans de servir la nation que ce ne sera pas possible parce que je suis pleinement engagé à servir et à faire passer l'intérêt de ce pays en premier», a déclaré le numéro 1 botswanais.

Relation tendue

Cette déclaration intervient dans un contexte très compliqué pour le chef d'Etat botswanais. Même s'il n'a pas perdu son poste avec la motion, il reste très perturbé par cette crise et avait besoin de rassurer ses sympathisants.

Arrivé au pouvoir il y a seulement quelques mois suite à la démission du président Seretse Ian Khama qui a dû quitter le pouvoir en raison d'une loi qui limite à 10 ans les mandats d'un chef d'Etat dans le pays, Mokgweetsi Masisi a pris le pouvoir sur fond d'une relation tendue entre lui et son prédécesseur, dont il était le vice-président.

Selon certains rapports la motion qui voulait sa destitution a été parrainée par Seretse Ian Khama, pourtant réputé être un « bon » homme d'Etat. «J'ai plein de projets pour l'avenir», avait déclaré Ian Khama à la fin mars dernier alors qu'il faisait une tournée d'adieu avant de quitter le pouvoir.

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