Madagascar / Présidentielle : une quarantaine de prétendants déjà déclarés

Pour l'élection présidentielle du 7 novembre prochain sur la Grande île africaine, près d'une quarantaine de postulants se sont déclarés. Même s'il faut attendre le 21 août pour voir combien de candidatures seront effectivement retenues, la pléthore d'intentions déclarées suscite des interrogations, alors qu'on n'a pas oublié le scénario des 33 candidats en 2013.
(Crédits : Reuters)

L'histoire risque de se répéter à Madagascar. Si en 2013, 33 candidats au total avaient été autorisés par la Haute Cour constitutionnelle à participer au premier tour du scrutin présidentiel, le scénario risque fort d'être le même cette année. A quelques mois du premier tour des élections présidentielles, près d'une quarantaine de personnalités ont déjà déclaré ouvertement leurs intentions de se présenter.

Des « petits candidats » pour monter les enchères

Des acteurs de divers secteurs, des politiciens mais aussi des non « initiés », on retrouve un peu de tout parmi les postulants. Une chanteuse de zouk, un pasteur, la présidente du syndicat des magistrats de Madagascar, mais aussi un ex-premier ministre, etc. qui ont envie de concourir aux côtés des poids lourds comme Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, tous deux ex-chef de l'Etat et candidats déclarés eux aussi. A Antananarivo, ces « petits candidats » comme on les appelle, sont de plus en plus nombreux, suscitant la curiosité des observateurs qui tentent d'expliquer pourquoi ils sont si nombreux.

« A Madagascar, on ne vote pas pour un idéal, mais pour une personnalité », établit au micro de RFI, le juriste Anaclet Imbiki. Selon lui, ce paramètre est à prendre en compte pour expliquer la variété des profils et le nombre de plus en plus importants des candidats. Ketakandriana Rafitoson, chercheuse en sciences politiques, de son côté, estime qu'il faut y voir une part de conviction, même si les postulants sont conscients qu'ils n'auront pas les moyens d'aller au bout et donc aucune chance de créer la surprise. L'universitaire citée par RFI, trouve que des calculs politiciens expliquent également ce phénomène. D'après elle, certains postulants visent l'achat de leurs voix au second tour, à un moment où chacun des deux finalistes aura un besoin évident de former des coalitions. Ainsi les candidats « malheureux », pourront monnayer leur soutien contre le remboursement des frais engagés et la promesse d'un poste en cas de victoire.

Pour le moment il faut que tous ces postulants puissent déposer leurs candidatures à la Haute Cour constitutionnelle et que celles-ci soient validées afin qu'ils soient admis à participer au premier tour des élections programmé pour le 7 novembre 2018.

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