Paix au Soudan : un sommet entre Salva Kir et Riek Machar en Ethiopie

C’est à Addis-Abeba que le président Salva Kir et son rival et ex-vice-président Riek Machar devraient se serrer la main. Mais au-delà de cette nouvelle poignée de main, la communauté sous-régionale et internationale espèrent que les deux acteurs majeurs de la crise vont se parler sincèrement pour mettre fin au conflit qui déchire le pays depuis 5 ans. A l’initiative d’Ahmed Abiy, le Premier ministre de l’Ethiopie, les pourparlers devraient s’ouvrir ce mercredi dans la capitale éthiopienne pour une autre chance d’entériner la paix dans le plus jeune Etat du Continent.
(Crédits : Reuters)

Des milliers de morts et 4 millions de déplacés. Depuis le début du conflit en 2013, ce sont les chiffres terrifiants du conflit dans le plus jeune Etat d'Afrique. Malgré la signature d'un accord en 2015 conclu en Ethiopie, les multiples violations de ces termes entre les camps de Salva Kir, l'actuel président sud-soudanais et Riek Machar son rival politique, ont fait capoter l'espoir de retrouver la paix.

Espoir de pourparlers de paix

Les pourparlers qui s'ouvrent ce mercredi 20 juin 2018 à Addis-Abeba sonnent donc comme un nouveau round de négociations, sous l'égide de Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), l'organisation sous régionale, la communauté internationale et même les prescripteurs religieux et porté à bout de bras par la diplomatie éthiopienne avec son Premier ministre Ahmed Abiy.

Les deux hommes doivent se voir dans la capitale éthiopienne après être restés deux ans sans se rencontrer autour d'une table malgré les multiples efforts de médiation. Riek Machar est arrivé d'Afrique du Sud où il est réfugié depuis qu'il a fui le pays après de violents combats nés du partage avorté du pouvoir avec le président Salva Kir. Ce dernier a dû subir des pressions, notamment des sanctions, des Etats-Unis pour accepter de s'asseoir à nouveau à la table des négociations.

La paix à tout prix

L'idée de cette rencontre d'Addis-Abeba est de ramener la paix pour le 9 juillet 2018 correspondant au septième anniversaire de la naissance du Sud-Soudan, né de la partition soutenue par les Etats-Unis, du Soudan en 2013. Cette date aurait dû coïncider avec la première élection présidentielle post-indépendance de la jeune nation. Une présidentielle sans cesse repoussée depuis 2015 sur fonds de rivalités politiques entre Kir et Machar.

Ce n'est pas seulement une conférence de la paix qu'Addis-Abeba accueille pour faire revenir les 4,5 millions de déplacés dont 2,5 millions de réfugiés sud-soudanais dans les pays voisins. Pour le moment, les Etats-unis, la communauté sous-régionale comme africaine scrutent cette rencontre avec beaucoup d'attention. De son issue dépendra peut-être aussi le choix du prochain homme qui présidera aux destinées des 12 millions de Sud-Soudanais, dans un pays déjà ravagée par la guerre qu'on veut stopper. A tout prix.

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