Côte d'Ivoire : les Etats-Unis appellent l'opposition à ne pas boycotter le processus électoral

Pour les Etats-Unis, l'opposition ivoirienne devrait éviter de boycotter le processus électoral afin d'assurer un avenir pacifique au pay. Intervenant en fin de semaine dernière à Gagnoa au centre-ouest du pays, la chargée d'Affaires de l'ambassade américaine en Côte d'Ivoire a estimé que «les boycotts électoraux sont une impasse».
Dans un bureau de vote, lors des premières sénatoriales,le 24 mars 2018 à Abidjan, la capitale ivoirienne.
Dans un bureau de vote, lors des premières sénatoriales,le 24 mars 2018 à Abidjan, la capitale ivoirienne. (Crédits : Reuters)

La chargée d'Affaires de la représentation américaine à Abidjan, Katherine Brucker, a demandé vendredi dernier à l'opposition ivoirienne de ne pas rester en marge du processus électoral. «Vous ne faites que vous faire du mal», a tonné la responsable, alors qu'elle s'exprimait à Gagnoa (centre-ouest du pays) lors d'une conférence animée par l'ONG Playdoo, consacrée à l'enregistrement des jeunes dans le cadre de la révision de la liste électorale.

Pour Brucker, l'opposition ivoirienne doit tout faire pour participer au processus électoral afin d'assurer un avenir politique pacifique pour la Côte d'Ivoire et lui éviter de replonger dans les conflits du passé.

Pour y arriver, a-t-elle expliqué, tous les citoyens doivent faire leur part dans le renforcement de la démocratie dans le pays, en prenant part au processus électoral : «Les boycotts électoraux sont une impasse», a appuyé la chargée d'Affaires avant d'ajouter que «le boycott est contre-productif». Il confère au gagnant des élections un mandat sous la forme d'un large pourcentage des suffrages exprimés et nuit au gouvernement sortant, a expliqué la responsable américaine.

Depuis l'arrivée du président Alassane Dramane Ouattara en mai 2011, l'opposition ivoirienne, et plus particulièrement un groupe du Front populaire ivoirien (FPI-opposition, de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo), proche d'Aboudramane Sangaré, boycotte le processus électoral. Pour justifier leur décision, les boycotteurs avancent que la Commission électorale indépendante (CEI) serait illégale et illégitime. Le même groupe politique prévoit déjà un boycott de la révision de la liste électorale, programmée du 17 juin au 24 juin.

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