Au Zimbabwe, les élections générales se tiendront le 30 juillet

Les élections générales promises par Emmerson Mnangagwa à son arrivée au pouvoir auront lieu le 30 juillet prochain. L’occasion pour le président par intérim de gagner une légitimité démocratique. Le scrutin qui se tiendra sous la surveillance du Commonwealth pourrait également signifier la fin du gel des aides internationales.
(Crédits : Reuters)

Le Zimbabwe vient de fixer la date de ses premières élections générales post-Mugabe pour le 30 juillet prochain. Ce scrutin a été annoncé par le président Emmerson Mnangagwa, qui a promis qu'il sera «libre et équitable» et sous surveillance internationale. Le président par intérim qui est au pouvoir depuis le coup de force de novembre dernier, compte sur cette élection pour renforcer sa légitimité.

Premier scrutin post-Mugabe

Un résultat favorable lui permettra par ailleurs de mettre en œuvre la rupture promise avec la politique répressive de Mugabe et de maintenir l'offensive de charme visant les investisseurs étrangers. Cette élection à venir sera la première en 20 ans à ne pas compter sur la participation des principales figures politiques du Zimbabwe, Robert Mugabe et Morgan Tsvangirai, leader historique du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), décédé d'un cancer en février dernier.

La présidence a invité le Commowealth à surveiller le vote pour la première fois depuis 2002, lorsque Harare a été suspendu du groupe suite à des accusation d'élections truquées. La validation des résultats du scrutin par des observateurs internationaux, pourrait déverrouiller l'aide financière des prêteurs et bailleurs de fonds étrangers gelée depuis deux décennies.

Le vote pourrait donner lieu à un combat entre la vieille garde de la guerre d'indépendance lors des années 1970 et une génération plus jeune. Le principal challenger de Mnangagwa est Nelson Chamisa, 40 ans et nouveau leader du MDC qui s'est fait remarquer en attirant des foules immenses, lors de ses rassemblements, dans certains tenus dans des fiefs de la ZANU-PF.

Pas de vote pour les zimbabwéens de l'étranger

D'ailleurs, 60% des 5,4 millions d'électeurs inscrits sur le nouveau registre électoral ont moins de 50 ans selon les données officielles. Parallèlement, la Cour constitutionnelle a rejeté une demande des zimbabwéens vivant à l'étranger d'être autorisés à voter, sans que le tribunal ne justifie sa décision. Dans une déclaration publiée au journal officiel, la présidence a déclaré que «le jour de l'élection du président, de l'élection des membres de l'assemblée nationale et de l'élection des conseillers est fixé au 30 juillet».

Les candidats potentiels devront s'inscrire avant le 14 juin. Un second tour du scrutin présidentiel est prévu pour le 8 septembre si aucun candidat n'obtient un score de plus de 50%. Une victoire de Mnangagwa, lui conférerait une légitimité démocratique après son arrivée au pouvoir musclée. Le président par intérim se lance dans l'élection avec l'avantage d'avoir accès aux ressources publiques pour financer sa campagne. Mnangagwa jouit par ailleurs du soutien de l'armée. L'institution reste hostile à l'idée d'un leader n'ayant pas participé à la guerre d'indépendance.

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