Le Zimbabwe officialise sa demande de réintégrer le Commonwealth

Le Commonwealth a annoncé ce lundi 21 mai avoir reçu du Zimbabwe une lettre datée du 15 mai dernier dans laquelle le pays fait officiellement acte de candidature pour sa réintégration. De son côté, l'organisation intergouvernementale regroupant des nations, pour la plupart des anciens territoires de l'empire britannique, avait déjà assuré les autorités de sa disponibilité pour accepter de nouveau le pays d'Afrique australe.
(Crédits : Reuters)

Les nouvelles autorités du Zimbabwe s'activent pour faire réintégrer leur pays dans le Commonwealth of Nations. L'organisation a annoncé ce lundi 21 mai avoir reçu de Harare une lettre datée du 15 mai dans laquelle le pays a demandé officiellement sa réintégration en son sein. Il s'agit de la part des dirigeants zimbabwéens d'une démarche qui vise à replacer leur pays dans le concert des nations et à sortir de l'isolement dans lequel ils se retrouvent.

Tout a commencé dans les années 90. Alors que le président Robert Mugabe est arrivé au pouvoir au début des années 80, ses décisions ont vite été contestées et prises pour des dérives autoritaires. Le comble a été atteint avec le scrutin présidentiel de 2003 dont le déroulement a été condamné dans le monde entier, ayant été marqué par des violences et des accusations de fraudes. En réponse à ce qu'il avait alors pris pour un complot contre lui, Robert Mugabe a décidé de retirer son pays du Commonwealth la même année. Ce qui a esseulé le pays. Il a fallu attendre le renversement du président à la fin de l'année dernière pour voir les relations entre le Zimbabwe et la communauté internationale être relancées. Le nouveau président du pays, Emmerson Mnangagwa, a rapidement initié des actions pour relancer l'économie et les finances du pays présentement à terre en raison de la gestion « calamiteuse » de l'ancien régime.

Le Commonwealth disposé à accepter le Zimbabwe

La candidature du Zimbabwe a de grandes chances d'aboutir. Elle est vue d'un bon œil par l'organisation internationale. Déjà, grand décideur dans la communauté, le Royaume-Uni avait annoncé en avril dernier qu'il soutiendrait la candidature du Zimbabwe. D'ailleurs, le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, et son homologue zimbabwéen, Sibusiso Moyo, en marge du sommet du Commonwealth à Londres, avaient échangé sur la question. Le responsable zimbabwéen avait été invité par son homologue britannique pour participer au sommet (sans participer aux délibérations) lui donnant un avant-goût des avantages de ce forum.

A l'instar du Royaume-Uni, la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland, a indiqué dans un communiqué que les pays membres du Commonwealth sont prêts au retour du Zimbabwe « quand les conditions seront bonnes ». « Le retour éventuel du Zimbabwe au sein du Commonwealth après une candidature réussie d'adhésion serait une occasion importante », a ajouté la responsable. Elle a ensuite annoncé que l'organisation intergouvernementale enverra ses observateurs pour les élections prévues en juillet ou en août au Zimbabwe. Premier scrutin depuis la chute de Mugabe en novembre dernier, il devra s'agir « d'élections crédibles et pacifiques » pour « rétablir la confiance et l'espoir des habitants sur la trajectoire de la démocratie et du développement de leur pays », a recommandé Patricia Scotland.

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