Le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze-Ngondet, vient d'annoncer la constitution d'un nouveau gouvernement quelques jours après que la Cour constitutionnelle eu prononcé la dissolution de la formation gouvernementale, le parti au pouvoir conservant le contrôle des ministères clés.
Une nouvelle formation de 40 membres
La décision de la Cour constitutionnelle avait ordonné à Issoze-Ngondet de démissionner pour ne pas avoir organisé, les élections législatives dans les temps, soit le 30 avril. Le tribunal avait jugé le jour même que le chef du gouvernement n'était plus légitime et avait ordonné au passage la dissolution de l'Assemblée nationale.
Ce verdict de la Cour, ne semble pas avoir ébranlé la confiance du président Ali Bongo dans son Premier ministre qui a été reconduit le 3 mai à son poste. Ce dernier a composé un nouveau cabinet de 40 membres, composé de 11 ministres d'Etat, 17 ministres et 12 vice-ministres. Ce nouveau gouvernement comprend également trois alliés du leader de l'opposition Jean Ping, qui refuse toujours de reconnaître sa défaite face à Bongo, lors de présidentielles de 2016.
Objectif élections
Issoze-Ngondet a par ailleurs transféré Régis Immongault Tatangani, ancien ministre de l'Economie, aux Affaires étrangères. Il est remplacé par Jean Marie Ogandaga, ancien titulaire du portefeuille des Affaires. D'autres anciens ministres ont conservé leur poste, notamment Etienne Massard à la Défense, Lambert Noël Matha à l'Intérieur ou encore Jean Fidèle Otandault au Budget et Pascal Houagni Ambourouet au ministère du Pétrole.
Ce nouveau gouvernement dont la mission principale sera l'organisation d'élections législatives attendues depuis 2 ans, a proposé au 3 membres «modérés» de l'opposition, l'Habitat pour Michel Menga M'Essone, Jean De Dieu Moukagni Iwangou à l'Enseignement, tout en étant bombardés ministres d'Etat. Le troisième opposant, David Mbadinga s'est pour sa part vu proposé le Commerce. Reste à savoir si ces derniers accepteront leur nominations, vu qu'en 2015 d'autres membres de l'opposition avaient déjà décliné en 2015 des postes gouvernementaux.
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