Vint-quatre heures après l'annonce des prochaines élections législatives au 28 avril 2018, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a procédé mardi dernier à un remaniement léger de son gouvernement. D'après l'annonce faite par le ministre des Affaires présidentielles, Etienne Massard Kabinda Makaga, le remaniement comprend neuf changements de portefeuille, la création de deux nouveaux ministères et le limogeage d'un ministre.

Jean-Yves Teal, désormais ex-conseiller diplomatique d'Ali Bongo Ondimba, remplace Guy Rossatanga-Rignault au secrétariat de la présidence gabonaise. L'ex-secrétaire de la présidence devient quant à lui ministre de la Pêche, de la mer et de la sûreté maritime, où il aura à conduire le programme «Gabon bleu» pour la préservation des fonds marins et des ressources halieutiques.

Autre arrivée, celle de la députée du Parti démocratique gabonais (PDG) de Ndendé, Solange Mbonzi, qui devient ministre déléguée auprès du ministre du Budget et des comptes publics.

Pour les changements de portefeuille, Francis Nkea Nzigue quitte le ministère de la Justice où il n'a cessé de subir la grève des magistrats pour prendre la tête du ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et du cadre de vie. Il laisse sa place à Edgard Anicet Mboumbou Miyakou. Paul Biyoghe Mba, lui, a été porté à la tête du nouveau ministère d'Etat, de la protection sociale et de la solidarité nationale.

Yves Fernand Manfoumbi sanctionné ?

Seul un ministre du gouvernement Emmanuel Issoze-Ngondet a été emporté par le remaniement. Il s'agit en l'occurrence d'Yves Fernand Manfoumbi. Si son limogeage ne surprend personne, on se demande toutefois si cette décision n'est pas finalement une sanction. Ministre de l'Agriculture jusqu'au jour du remaniement, était-il devenu trop encombrant après de supposés déboires qui ont fait le tour de la blogosphère ?