Togo : reprise imminente du dialogue entre le pouvoir et l'opposition

Le dialogue politique au Togo entre le parti au pouvoir et les partis de l'opposition s'ouvrira ce 15 février. Une date fixée d'un commun accord par les parties impliquées et la seconde après celle de janvier dernier, proposée par le président guinéen, Alpha Condé.
Brigitte Adjamagbo-Johnsone, coordinatrice de la coalition des quatorze partis de l'opposition et Jean-Pierre Fabre, président de l'Alliance nationale pour le changement.
Brigitte Adjamagbo-Johnsone, coordinatrice de la coalition des quatorze partis de l'opposition et Jean-Pierre Fabre, président de l'Alliance nationale pour le changement. (Crédits : Reuters)

Serait-ce l'épilogue à la crise politique que vit le Togo depuis le 19 août 2017 ? Vendredi dernier, les émissaires à Lomé des présidents ghanéen Nana Akufo-Addo et guinéen Alpha Condé ont en effet annoncé, dans un communiqué commun, que le dialogue politique entre le pouvoir et les partis de l'opposition s'ouvrira ce 15 février.

Décidée d'un commun accord par toutes les parties impliquées dans la crise, cette nouvelle date vient après la proposition du président guinéen d'entamer ledit dialogue les 23 et 26 janvier dernier.

Les deux délégations, conduites par le ministre ghanéen de la Sécurité, Albert Kan-Dapaah, et le ministre d'Etat guinéen, Tibou Kamara et qui se sont entretenues les 31 janvier et 1er février avec le gouvernement togolais et la coalition de quatorze partis de l'opposition, ont également évoqué les préalables exigés par l'opposition pour aller à la table des négociations.

Ainsi, les émissaires indiquent qu'outre la date du dialogue, le gouvernement togolais et la coalition de l'opposition ont convenu d'examiner, «de manière prioritaire à l'ouverture du dialogue, dans un esprit d'apaisement», les préoccupations concernant les personnes faisant l'objet de détention provisoire dans le cadre de l'affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé.

Il en serait de même pour les exigences concernant les détenus dans le cadre des manifestations publiques organisées depuis le 19 août 2017, mais «dans le respect des procédures judiciaires», précise le communiqué.

«Tous les acteurs conviennent de la suspension des manifestations publiques à compter de la publication de la date du dialogue, et ce, jusqu'à sa tenue et pendant son déroulement», soulignent les émissaires.

Un point de gagné pour le pouvoir, alors que la liste des participants et l'agenda du dialogue devraient être déterminées aux cours des travaux qui précéderont la réunion effective du 15 février.

Réagissant au communiqué, la coalition des quatorze partis de l'opposition a pour sa part déclaré que ledit document contient «des points qui méritent clarification» en révélant que «les contacts se poursuivent avec les médiateurs à cet effet».

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