RDC : 26 minutes après son début, le curieux direct-bilan de Joseph Kabila interrompu

Pour beaucoup, c'est la peur qui a changé de camp. Acculé par les condamnations de la communauté internationale, sous pression de l'opposition qui multiplie les marches, critiqué par l'Eglise, Joseph Kabila a décidé de contre-attaquer en direct avec une conférence de presse relayée sur les réseaux sociaux par le compte officiel de la présidence. Mais celle-ci n'aura duré que 26 petites minutes.

L'ironie du sort, diront certains. La connexion Internet coupée en RDC lors des manifestations réprimées dans le sang - 4 morts et des centaines de blessés-, rétablie avec défaillance, y est peut-être pour quelque chose.

Riposte présidentielle avec un discours-bilan...

Au cœur de la tempête médiatique, sous le feu des critiques de la communauté internationale, Joseph Kabila avait décidé de contre-attaquer avec une conférence de presse ce vendredi 26 janvier.

Dix-sept années après son arrivée au pouvoir, le chef de l'Etat congolais, dont le second et dernier mandat a expiré le 20 décembre 2016, a décidé de faire son bilan, son mea-culpa, disent les mauvaises langues. Mais Joseph Kabila n'a pas choisi la Radio-télévision nationale du Congo (RTNC) mais les réseaux sociaux d'où les attaques les plus lourdes sont portées contre son régime pour répliquer.

Moustache et barbe poivre-et-sel, vêtu d'un costume sombre devant un imposant bureau en bois, Joseph Kabila est venu s'adresser aux Congolais sur Périscope lors d'une conférence de presse annoncée une heure à peine avant son début par le compte Twitter officiel de la Présidence congolais. Mais le rendez-vous est raté.

... raté!

Hormis les journalistes sur place, seules quelques bribes de ce que lâche le président congolais est audible. "Je constate que depuis plusieurs années, on vous a tout dit, sauf la vérité",a-t-on pu capter de ce discours -bilan du locataire du Palais de la Nation de Kinshasa.

Pire encore! Sans raison apparente et sans explication subséquente, la vidéo du président, peu audible, est interrompue 26 minutes après avoir commencé. Le compte Twitter de la présidence de RDC est resté muet sur cet incident technique qui porte un sérieux coup à cette opération de communication de crise du Palais. Les questions fusent pour alimenter une polémique.

Le président serait-il victime de sabotage? A-t-il subi les aléas de la transmission en direct? Est-il victime de cette coupure (ou ralentissement) de la  connexion Internet dans le pays. En attendant les explications des journalistes sur place ou de la section communication du Palais, le direct présidentiel est ce que l'on appelle: un camouflet ?

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Commentaire 1
à écrit le 27/01/2018 à 12:25
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Je vois ce portrait, il est très intéressant. L'entretien peut continuer pour qu'on crée un espace d'amitié. Bon week-end.

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