Union africaine  : l'Afrique s'insurge contre les propos « blessants » de Donald Trump

Les propos du président américain Donald Trump, rapportés par le «Washington Post» et le «New York Times», dans lesquels il traite les pays africains, Haïti et le Salvador de «pays de merde» continuent de susciter l'indignation à travers le monde. Après plusieurs personnalités du Continent, c'est l'Union africaine qui monte au créneau pour dénoncer des propos «blessants» et «dérangeants qui risquent de froisser les relations diplomatiques entre les pays du Continent et les Etats-Unis.
(Crédits : Reuters)

C'est toute l'Afrique qui a été scandalisée par les propos du président américain Donald Trump au sujet des pays africains, d'Haïti et du Salvador qu'il a traités de «pays de merde». Ce vendredi 12 janvier, exprimant son indignation, l'Union africaine (UA) est montée au créneau : il s'agit d'une «déclaration extrêmement dérangeante» qui «va complètement à l'encontre des comportements et des pratiques acceptées», a déclaré Ebba Kalondo, porte-parole du président de la Commission de l'UA, Moussa Faki, au micro de l'AFP.

Pour Kalondo, qui s'étonne de ces remarques en rappelant l'histoire des Etats-Unis, les propos de Trump sont très blessants. «Ce n'est selon moi pas seulement blessant pour les gens d'origine africaine aux Etats-Unis, mais aussi pour les citoyens africains ... C'est d'autant plus blessant compte tenu de la réalité historique du nombre d'Africains qui sont arrivés aux Etats-Unis comme esclaves [...] C'est aussi très surprenant, car les Etats-Unis restent un exemple extrêmement positif de la manière dont l'immigration peut donner naissance à une nation», a ajouté Ebba Kalondo.

Mais même si elle trouve aussi les remarques de Donald Trump très «clairement» racistes, elle tempère toutefois ses propos. «Les Etats-Unis d'Amérique sont un grand pays, un pays qui représente bien plus qu'un seul homme ou une déclaration», a indiqué Ebba Kalondo.

D'après le Washington Post et le New York Times, c'est ce jeudi 11 janvier, lors d'une réunion avec plusieurs sénateurs à son bureau que le président américain s'est laissé emporter : «Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ?», aurait déclaré Donald Trump. Des propos que ce dernier a démentis le lendemain dans un Tweet en indiquant qu'il n'a pas employé l'expression «pays de merde». «Le langage que j'ai utilisé lors de la réunion était dur, mais ce ne sont pas les mots utilisés», a-t-il communiqué sur les réseaux sociaux.

Les relations diplomatiques menacées

Sauf que le démenti du président américain n'a pas trouvé écho en Afrique. C'est le Botswana qui, le premier, a réagi ont convoquant l'ambassadeur des Etats-Unis, Earl Miller, pour exprimer son mécontentement.

«Le Botswana a accepté des citoyens américains à l'intérieur de ses frontières au cours des années et continue d'accueillir des invités américains et de hauts fonctionnaires, y compris une délégation du Congrès qui viendra au Botswana à la fin de ce mois. C'est pourquoi nous considérons les propos du président américain actuel comme hautement irresponsables, répréhensibles et racistes», a indiqué un communiqué officiel du gouvernement cité par l'agence APA.

Les autorités botswanaises sont allées plus loin en appelant la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), l'Union africaine et tous les autres pays progressistes à condamner fermement les propos «déplacés» et «injurieux» de Trump.

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Commentaire 1
à écrit le 28/01/2018 à 10:55
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Simplement que nos dirigeants prennent leur responsabilité, en faisant confiance aux nos intellectuels, s'ils continuent à aller se faire soigner en Europe en abandonnant des agrégés ici, au lieu d'équiper hôpitaux, respecter les constitutions afin q...

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