La Côte d'Ivoire au Conseil des droits de l'homme dès janvier 2018

L'Etat ivoirien siégera dès le début de l'année prochaine au Conseil des droits de l'homme (CDH) à Genève. L'élection des membres du CDH est réalisée selon le principe de la répartition géographique équitable qui réserve 13 sièges pour l'Afrique.
D'après l'ONG Human Rights Watch, la situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire a été fortement altérée après les violations massives enregistrées au lendemain de l'élection présidentielle de 2010.

Après son accession au Conseil de sécurité en juin 2016, voici de nouveau la Côte d'Ivoire dans une institution supranationale. Le pays siégera dès janvier 2018 au Conseil des droits de l'homme (CDH) à Genève. L'information a été rapportée ce weekend par le directeur de cabinet représentant le ministre ivoirien de la Justice, Vabgé Coulibaly, lors des festivités célébrant le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH). «Élue membre du Conseil de sécurité en juin 2016, la Côte d'Ivoire siégera au Conseil des droits de l'homme à Genève dès janvier 2018», a ainsi révélé Coulibaly.

La Côte d'Ivoire pourra également compter sur la présence d'autres pays africains. En effet, l'élection des membres du CDH se fait selon le principe de la répartition géographique équitable composée comme suit : 13 sièges pour l'Afrique, 13 pour pour l'Asie-Pacifique, 8 sièges pour l'Amérique latine et les Caraïbes, 7 pour l'Europe occidentale et autres États et 6 sièges pour l'Europe de l'Est.

Jusqu'en octobre 2017, 9 sièges sur 13 étaient occupés pour l'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire, l'Egypte, l'Ethiopie, le Kenya, le Burundi, le Rwanda, le Togo et la Tunisie. A la mi-octobre, le Conseil a admis en son sein le Sénégal, l'Angola, le Nigéria et la République démocratique du Congo. Chacun des pays y est élu pour un mandat de trois ans au cours desquels il s'engage à promouvoir les droits humains.

Un appel à mieux faire

D'après Vabgé Coulibaly, cette élection est un signe fort pour la Côte d'Ivoire et un appel lancé au pays à faire plus d'effort en matière de promotion des droits de l'homme en Côte d'Ivoire et partout dans le monde. «Je lance un appel à la responsabilité des Etats et des institutions à mettre tout en œuvre pour garantir la jouissance de tous les droits pour tous», a-t-il dit.

Un avis que partage Namizata Sangaré, présidente de la Commission nationale des droits de l'homme en Côte d'Ivoire (CNDHCI). La Côte d'Ivoire est appelée à «faire des efforts supplémentaires dans la mise en œuvre des droits contenus dans la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) et explicités dans la Constitution ivoirienne de novembre 2016», a-t-elle indiqué. Rappelant les deux premiers articles de la DUDH, Sangaré a souligné que «les droits de l'homme, ce sont les éléments qui rythment notre quotidien. La santé, l'eau l'électricité, l'environnement, etc. Ils forment l'idéal de notre combat politique et moral, tout simplement parce que les droits civils, politiques, sociaux, économiques et culturels forment un tout indivisible», a-t-elle ajouté.

D'après l'ONG Human Rights Watch, l'essor économique de la Côte d'Ivoire a permis de légers progrès dans le domaine par rapport à la mise sur pied d'un Etat de droit ainsi que par rapport aux droits économiques et sociaux. Mais malgré cela, les violations des droits humains restent largement répandues. «La Côte d'Ivoire s'est dotée d'une nouvelle Constitution en 2016 dans la perspective d'apporter quelques restrictions à la liberté de réunion et d'association ainsi qu'à la liberté d'expression. Le traitement des violations massives des droits humains après l'élection présidentielle de 2010 ne progresse qu'avec lenteur», révèle l'organisation droits-de-l'hommiste.

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