Le président du Parlement, Jacob Mudenda vient d'annoncer la démission de Robert Mugabe de la présidence du Zimbabwe. Cette décision, signifiée aux parlementaires par une lettre, survient après une session parlementaire qui aura duré plus de deux heures et qui visait à voter une motion de censure contre Mugabe. L'armée et Emmerson Mnangagwa, ex-vice-président, semblent avoir atteint leur objectif, à savoir décrocher la démission de Robert Mugabe, un acte qui légitime au passage «la transition assistée» et annule les accusations de coup d'Etat.

Pour l'heure, seule l'annonce faite par le président du Parlement évoque la démission, alors que les présidents Jacob Zuma et João Lourenço (Angola) sont attendus ce mercredi 22 novembre à Harare pour rencontrer tous les acteurs de cette crise.

En deux semaines, Robert Mugabe a perdu le soutien de l'armée, des anciens combattants et de la ZANU-PF. Une situation annonçant la fin d'une ère qui aura duré 37 ans, sauf retournement de situation. Beaucoup imputent à Grace Mugabe la chute de son mari, cette dernière aurait déclenché les foudres de l'armée en réclamant le limogeage de Mnangagwa de son poste de vice-président et en encourageant une purge visant la faction de ce dernier, connue sous le nom de «Lacoste».