Guinée équatoriale : très large victoire du parti présidentiel aux élections parlementaires et municipales

Dans un triple scrutin à sens unique, le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) a raflé la mise électorale selon les résultats que vient de publier la Commission électorale. A l’issue des élections législatives, sénatoriales et municipales qui se sont tenus le 12 novembre dernier, le parti du président Téodoro Obiang NGuema et ses alliés se sont adjugés la presque totalité des sièges en jeu. En dépit d’un contexte économique difficile, le PDGE au pouvoir depuis 1979 maintien sa mainmise sur ce petit pays d’Afrique centrale, l’un des plus gros producteurs de pétrole du continent.

C'est sans surprises que le Parti démocratique de Guinée électorale (PDGE) est sorti vainqueur du triple scrutin du 12 novembre dernier selon les résultats officiels que vient de proclamer la commission électorale nationale. Le PDGE et ses 14 partis alliés se sont adjugés la totalité des 75 sièges de sénateurset ont raflé toutes les mairies du pays d'après le président de la Commission électorale Clemente Engonga Nguema Onguene. A la Chambre des députés, seul un (1)  siège sur les 100 en jeu a échappé à la coalition dirigée par le parti présidentiel. L'unique siège remporté par l'opposition l'a été dans la circonscription de Malabo, la capitale du pays, par un membre du parti Citoyens pour l'innovation (CI) dont c'était d'ailleurs la première participation à une élection.

Un peu plus de 300.000 électeurs étaient appelés à élire les députés, sénateurs et conseillers municipaux le 12 novembre dernier et selon la Commission électorale, 273.502  votants ont été enregistrés soit un taux de participation de 84% « Je remercie le peuple de Guinée-Équatoriale pour sa maturité politique et l'ordre qui a régné durant le vote » s'est réjoui Nguema Onguene selon qui « il n'y a pas eu d'incidents pendant le vote, le processus électoral s'est déroulé dans la transparence ».

L'opposition a certes dénoncé « des fraudes massives » mais selon le président de la commission électorale, « aucune contestation des résultats ni revendication n'a été enregistrée ».

Contexte économique difficile

Au pouvoir depuis une quarantaine d'année, le PDGE maintient donc sa main mise sur ce petit pays d'Afrique centrale, l'un des plus gros producteurs d'or noir du continent. Bien que le multipartisme ait été instauré depuis 1991, la domination du parti présidentiel ne souffre d'aucune contestation et l'opposition peine à encore à se faire entendre en dépit d'un contexte économique difficile ces derniers temps qui a fait amplifier les tensions sociales.

La baisse des cours du pétrole entamée à partir de 2014 a provoqué un choc dans l'économie du pays dont le budget dépend à 85% des recettes d'exportations des hydrocarbures.  Après s'être contracté de 8,2% en 2016, le PIB réel devrait de nouveau diminuer de 5.9 % en 2017 selon les projections de la BAD qui attribue cette  récession à la  faible production dans les secteurs pétrolier et gazier.

La Guinée équatoriale est actuellement en discussion avec le FMI en vue d'une assistance financière à l'image de celui obtenu par plusieurs pays de la sous-région qui vivent également la même situation.

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