Ce matin 14 septembre 2017, la session extraordinaire des députés annoncée hier par le président du parlement togolais Dama Dramani a été boycotté par l'opposition. Celle-ci a quitté l'hémicycle à la lecture de l'ordre du jour de la session. Alors qu'on s'attendait à ce qu'elle quitte en raison de son exigence de laisser tomber tous travaux de modification de la constitution pour le retour ''pur et simple'' de la constitution de 1992, on a assisté à une autre scène. Pensant que l'ordre du jour de la session parlementaire tiendrait compte des remarques qui ont été faites pour inscrire les réformes revendiquées, les parlementaires de l'opposition ont très vite déchanté.

L'ordre du jour a plutôt privilégié une fois encore le budget interne de l'année prochaine de l'assemblée nationale. Ils ont alors déserté la salle des congrès le plus rapidement possible et en bloc (y compris les députés de l'Union des forces du changement (UFC) de Gilchrist Olympio, un parti en alliance avec le pouvoir).

De leur côté, les députés de l'Union pour la République (UNIR), parti majoritaire avec 62 sur 91 sièges de l'Assemblée, ont continué ''sereinement'' les travaux. La crise parlementaire qui a démarré depuis lundi 11 septembre dernier va donc se poursuivre en attendant un consensus des deux parties. Toutefois, selon certaines sources, une autre session portant sur les réformes pourrait être ouverte demain vendredi 15 septembre 2017. A Lomé, on espère que cette information se confirme alors que l'opposition et l'Unir se donnent rendez-vous dans les rues les 20 et 21 septembre 2017 prochains.