« Grâce » diplomatique pour Madame Mugabe, accusée d'agression en Afrique du sud

L’affaire a failli déclencher une crise diplomatique entre Pretoria et Harare mais elle a été finalement réglée à l'amiable. Grace Mugabe, accusée d'agression sur une femme en Afrique du Sud, est libre. Elle a obtenu l'immunité diplomatique auprès des autorités sud-africaines et pu rentrer dimanche à Harare. La First Lady n’est pas encore tirée d'affaire.

Grace Mugabe a obtenu finalement une grâce après « une disgrâce » à Johannesburg. L'Afrique du sud n'arrêtera pas la première dame zimbabwéenne. L'épouse du président Zimbabwéen, Robert Mugabe, vient d'obtenir l'immunité diplomatique auprès des autorités sud-africaines et a pu rentrer dimanche à Harare.

« Le président Robert Mugabe qui était accompagné de la première dame est arrivé à bord d'un vol Air Zimbabwe dimanche très tôt » à Harare, a rapporté la radio nationale du pays de l'Afrique australe.

Lire aussi : L'Afrique du Sud va-t-elle arrêter Grace Mugabe, l'épouse du président zimbabwéen ?

Le dénouement ?

Pour éviter une crise entre Pretoria et Harare, le gouvernement Zimbabwéen a joué la carte de l'immunité diplomatique pour tirer d'affaire Grace Mugabe, mais a fait face à une justice sud-africaine peu clémente qui réclame à ce que la Première Dame du Zimbabwe réponde aux allégations des victimes présumées.

Mais après quelques tours de vis, les autorités zimbabwéennes qui avaient introduit une demande mercredi à Pretoria, ont finalement obtenu l'immunité diplomatique pour Grace Mugabe. Pour autant, la très influente Première dame du Zimbabwe, pressentie comme possible successeur de son mari, n'est pas encore tirée d'affaire.

Le combat continue pour la victime

La société civile sud-africaine est très en colère. AfriForum, une organisation sud-africaine qui défend la top model Gabriella Engels, a dénoncé le départ « en secret » de Grace Mugabe et la « culture de l'impunité » de la part de « dirigeants corrompus qui se protègent mutuellement », selon la presse locale sud-africaine. Et ce n'est pas tout. L'organisation entend saisir la justice pour obtenir une annulation de la décision d'accorder l'immunité diplomatique à la première dame du Zimbabwe. « Dans le cas où notre requête serait acceptée, la balle sera dans le camp du parquet pour poursuivre Mme Mugabe », a expliqué AfriForum dans un communiqué

Il faut dire que Gabriella Engels est très loin d'être seule dans son combat. Elle a même des soutiens au Zimbabwe et pas n'importe lesquels. La principale formation d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), a demandé que tout soit fait pour que Grace Mugabe réponde de ses actes devant la justice. « Il ne devrait pas y avoir d'impunité » pour la première dame.

Grace Mugabe est « une voleuse et une femme violente qui a agressé de façon abominable une jeune personne innocente », a déclaré à l'AFP le porte-parole du MDC, Obert Gutu. « Elle est une honte et elle nous doit des excuses pour avoir sali l'image de notre pays ». Des excuses ? C'est peut-être trop tard.

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Commentaire 1
à écrit le 21/08/2017 à 5:52
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Cette arriviste ignore qu'un jour ou l'autre, tout se paie, au comptant et au prix fort.

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