La nouvelle est tombée en début d'après-midi. Il y a deux jours seulement, le cabinet du premier ministre congolais participait au défilé civil et militaire lors des célébrations des 57 ans d'indépendance du pays.
Ce jeudi 17 août en début d'après-midi, un communiqué lapidaire de la direction de la Présidence de la République signé par Firmin Ayessa, le directeur de Cabinet du Président est venu tempérer l'optimisme. « Le Premier ministre Clément Mouamba, a présenté ce mercredi 16 août 2017 la démission de son Gouvernement au Président de la République qui l'a acceptée », écrit le communiqué de deux paragraphes.
Sans s'épancher sur les raisons, le texte indique que Denis Sassou Nguesso a signé un décret ce jeudi, pour mettre fin aux fonctions de l'équipe de Clément Mouamba, nommée à ce poste depuis avril 2016. Le désormais ex-locataire de la primature paye-t-il la « témérité » de ses deux conseillers culturel et politique d'avoir voulu faire cavaliers seuls pour les législatives de juillet dernier ? Rien n'est moins sûr.
Pourtant membres de la majorité présidentielle, Grégoire Lefouoba et Martin Oyali avaient craché sur la discipline du Parti congolais du Travail (PCT, au pouvoir) et décidé de se présenter sans étiquette aux échéances législatives largement remportées par le PCT. Une dissidence qu'ils ont payé d'une suspension des instances du parti présidentiel.
Plus loin, cette démission pourrait être une simple tradition politique. En effet, après chaque élection législative, une règle tacite veut que l'équipe du Premier ministre rende sa démission à la faveur d'une nouvelle législature et d'une majorité renouvelée. Toute la question est de savoir si Clément Mouamba sera reconduit ou non.
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