Le scrutin présidentiel rwandais aura été une véritable promenade de santé pour Paul Kagamé. La commission électorale rwandais (NEC) a dévoilé des résultats partiels qui indiquent une victoire écrasante de l'homme fort du pays depuis 23 ans, avec un peu plus de 98% des voix. Une annonce faite dans la nuit du 4 au 5 août après le dépouillement de 80% des bulletins de vote par la NEC.
Pas de place pour la concurrence
La Commission électorale a par ailleurs crédité les deux adversaires de Kagamé de moins de 1% des votes chacun. En effet, l'indépendant Philippe Mpayimana aurait obtenu 0,72% des suffrages, alors que Frank Habineza, leader du parti démocratique vert (opposition), aurait recueilli 0,45% des voix. La NEC a également fait savoir que 97% des 6,9 millions d'électeurs inscrits ont voté.
Les responsables de la NEC se sont montrés confiants sur la validité de ses résultats partiels. En témoignent les déclarations de Kalisa Mbanda, président de la commission relayée par l'AFP :
«Nous pensons qu'à ce niveau, nous aurons les mêmes résultats après que nous ayons compté 100% des votes».
D'ailleurs, ce plébiscite de Paul Kagamé ne faisait plus aucun doute depuis qu'il a décroché la modification de la Constitution, par référendum, en 2015.
Objectif 2034
Une consultation populaire que le président rwandais a réussie haut la main avec 92% de votes favorables, lui permettant ainsi de briguer un nouveau mandat de 7 ans et potentiellement de tenir les rênes de ce petit pays d'Afrique de l'Est jusqu'en ,2034.
Kagamé, leader du FPR, a cumulé les postes de vice-président et ministre de la Défense dirigeant de facto le pays à la fin de la guerre civile. Kagame sera par la suite élu à la tête du Parlement en 2000, avant d'être reconduit au suffrage universel avec plus de 90% des voix en 2003 et 2010.
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