Maroc : manifestation du 20 juillet à Al Hoceima, plus de 80 blessés selon les autorités

Par La Tribune Afrique  |   |  264  mots
Après une période de désescalade, le «Hirak» rifain renoue avec la tension. Les forces de l’ordre marocaines ont fait hier usage de grenades lacrymogènes pour disperser «une manifestation non autorisée» dans la ville d’Al Hoceima, chef lieu de la région du Rif. Le bilan fait état de plusieurs blessés, dont trois graves.

La ville d'Al Hoceima (région du Rif), épicentre de nombreuses contestations depuis octobre dernier, a été ce 20 juillet le théâtre d'une manifestation de grande envergure, menée par des protestataires venus d'un peu partout du pays. La manifestation, dont l'appel a été fait à travers les réseaux sociaux, a toutefois été dispersée par les forces de l'ordre. Selon les autorités locales, 83 personnes ont été blessées.

Pour la libération de tous les détenus

Dans la soirée, les autorités ont ensuite précisé dans un communiqué, via l'agence officielle MAP, que 72 agents de maintien de l'ordre et 11 manifestants avaient été blessés quand les policiers ont tiré du gaz lacrymogène pour mettre fin à la «manifestation non autorisée».

La police qui a fait usage de grenades lacrymogènes, a également précisé que les personnes blessées ont été transportées à l'hôpital pour «des soins nécessaires». Tous ont quitté l'établissement hospitalier, à l'exception de deux agents de la police et d'un manifestant dont l'état a été déclaré stable par les autorités.

Pour rappel, le meneur de la contestation dans la ville d'Al Hoceima et sa région, Nasser Zefzafi, est en prison depuis fin mai. Avant son arrestation, Il avait appelé à un rassemblement massif le 20 juillet, «date anniversaire d'une célèbre bataille avec les forces coloniales espagnoles en 1929». Aux revendications à caractère social et économiques des habitants de la région est venue s'ajouter la demande de libération des personnes arrêtées depuis le début du mouvement.