Libye  : le HCR à la recherche de fonds pour aider les populations sinistrées

Le Haut commissariat aux réfugiés vient de lancer ce mardi 30 mai un appel à la communauté internationale pour la mobilisation de 75,5 millions de dollars. Les fonds seront destinés aux populations libyennes sinistrées par la crise qui dure depuis déjà  six.
L'Organisation mondiale des migrations et l'HCR vont devoir combiner leurs efforts pour trouver une issue à la crise humanitaire en Libye.

C'est une demande pressante que le l'organe onusien, le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), vient d'effectuer. Dans un communiqué sorti ce mardi 30 mai 2017 à Genève, l'organisme des Nations Unies en charge des réfugiés a lancé un appel à l'aide internationale, demandant la mobilisation d'une enveloppe de 75,5 millions de dollars américains.

Selon le document de l'institution, cette somme devrait servir notamment à couvrir les dépenses nécessaires pour la protection et la surveillance des interventions, et à assurer l'accès aux services de base, aux procédures d'asile et à la liberté de mouvement pour les populations victimes de la situation en Libye, dont les personnes déplacées, les réfugiés et les demandeurs d'asile.

Mais, à en croire les dernières informations, les fonds ne devraient pas être administrés par le HCR seul. Afin de mieux gérer l'urgence qui s'impose et intensifier les actions en vue de renforcer le soutien nécessaire aux populations en détresse, le HCR s'est trouvé un allié de taille : l'Organisation internationale des migrations (OIM).

«Nous avons un travail urgent à faire en Libye et nous ne pouvons le faire qu'ensemble », a déclaré Filipp Grandi, chef du HCR.

Les deux institutions ont d'ailleurs déjà élaboré des stratégies communes. En avril dernier, l'OIM avait de son côté énoncé un plan d'action triennal en Libye, nécessitant 180 millions de dollars, avec pour objectifs de fournir une assistance humanitaire à la fois aux Libyens et aux migrants et de stabiliser les communautés libyennes et d'aider les Libyens dans la gestion des migrations.

Aujourd'hui, avec l'effort conjoint des deux institutions, les populations en Libye pourront retrouver le sourire. «Alors que l'OIM a déjà commencé à mettre en œuvre son plan d'action, grâce aux aides de certains donateurs, il faut davantage de fonds pour donner une assistance d'urgence aux migrants et aux populations affectées par le conflit», a indiqué le directeur général de l'organisation, William Lacey, faisant allusion aux 75,5 millions de dollars requis. Mais si le HCR et l'OIM tentent de limiter les dégâts, l'Union européenne, elle, pense plutôt à intervenir à la source du problème.

Contenir l'instabilité politique

Depuis le décès de Mouammar Kadhafi en octobre 2011,  la situation politique peine toujours à se stabiliser. Elle est même de plus en plus préoccupante, alors que les accords échouent de jour en jour. Cette situation est à l'origine des conditions sociales précaires des populations qui, aujourd'hui plus que jamais, ont besoin d'une aide humanitaire internationale.

Le 3 février 2017, lors d'un sommet informel des dirigeants de l'Union européenne, sur la migration, il a été reconnu que tout est «dépendant de la situation politique» en Libye. «L'UE devrait travailler afin qu'il y ait de la stabilité politique en Libye ; afin que les partis en Libye puissent organiser une souveraineté sur le territoire», en accord avec les Nations Unies et ses pays voisins, avait estimé Charles Michel, le Premier ministre belge. Pour lui, une inaction de l'UE en Libye pourrait avoir de conséquences «très lourdes pour les Européens».

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