Le spectre de l'abstention plane sur les législatives algériennes

Les élections législatives ont démarré aujourd’hui en Algérie dans une certaine indifférence. Alger redoute un taux d’abstention record, qui pourrait porter un coup à la légitimité de l’Assemblée nationale. A l’heure où nous mettions cet article en ligne, le taux de participation était de 15,58% (à 14h heure locale) selon les médias algériens.
Amine Ater

L'Algérie organise aujourd'hui ses élections législatives pour élire les 462 députés de l'Assemblée nationale. Un scrutin qui s'est démarqué par la discrétion de sa campagne électorale, qui fait craindre aux autorités un taux d'abstention record. Alger table en effet sur une participation égal ou supérieure aux 35% enregistrés en 2012, de manière à légitimer les nouveaux élus. Une élection qui survient dans un climat économique morose auquel s'ajoute une certaine « inertie » politique.

Selon les premières remontées d'information, la participation a été assez faible durant la matinée pour s'établir à 4,13%, deux heures après l'ouverture des bureaux de vote, selon le ministère de l'intérieur. Un taux qui aurait atteint 15,58% à 14h selon les médias locaux. Les résultats définitifs du scrutin devraient être annoncés le vendredi 5 mai en fin de matinée selon les autorités algériennes. Une journée de vote qui aura également été marquée par le vote du Président Abdelaziz Bouteflika en fauteuil roulant, dont les apparitions publiques se font de plus en plus rares.

Un paysage politique de plus en plus fragmenté

Les principales forces en lice lors de ce scrutin sont comprennent l'Alliance présidentielle formée du Front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND). Un duo qui compte à lui seul 289 sièges et vise à conserver cette majorité confortable héritée de l'époque où le FLN était parti unique. En face, l'on retrouve la mouvance islamiste qui n'avait obtenu que 60 sièges en 2012. Cette mouvance compte 2 pôles dont le premier regroupe 3 formations politiques : El Binaa, le Front pour la justice et le développement (FJD) et Ennahda.  L'autre pôle comprend le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Front du changement.

La troisième force politique en lice représente le courant laïque avec notamment le Rassemblement pour la culture et la démocratie qui avait boycotté les législatives de 2012. Le retour de ce dernier devrait grappiller des voix au Front des forces socialistes (FFS), notamment dans son fief en Kabylie. Le Parti des travailleurs (PT) est lui aussi de la partie et espère dépasser la barre des 20 députés pour ce scrutin.

Amine Ater

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