Egypte/USA : Trump tresse des lauriers à Al Sissi

C’est peut-être la nouvelle coqueluche africaine du 45ème président des Etats-Unis. Ménagé par l’administration Obama avec lequel il était en froid notamment sur la question des droits de l’Homme, Abdel Fattah Al Sissi, le président égyptien a eu l’honneur d’être le premier président africain à être reçu par le président américain Donald Trump. Ce dernier n’a pas tari de compliments à l’endroit du général-président au point de faire penser à l’ouverture d’une nouvelle ère dans les relations américano-égyptiennes.
Ibrahima Bayo Jr.

Si les murs du Bureau ovale de la Maison Blanche pouvaient parler, ils nous en diraient tant sur le huis-clos de la rencontre de ce lundi 3 avril entre Donald Trump et le président égyptien, le général Abdel Fattah Al Sissi.

Donald Trump Al Sissi

Des échos qui sont parvenus à la presse, la poignée de mains entre les deux hommes qui a ponctué la rencontre a été suivie d'un échange de compliments qui expliquent le sourire affiché par le président égyptien à la sortie de la rencontre.

Un huis-clos et beaucoup de compliments

Même si on ne sait encore que peu de choses des accords signés dans le huis-clos qui n'a pas été suivie d'une conférence de presse, les deux hommes n'ont pas manqué de se complimenter. Un échange panégyrique pendant lequel le président américain a loué « le travail fantastique » du président égyptien malgré les « conditions difficiles » d'exercice. Des compliments que le président égyptien a dû savourer, lui qui est reparti tout sourire de la Maison Blanche non sans insister sur son « admiration » pour le magnat immobilier devenu le 45ème président des Etats-Unis.

« Je veux que tout le monde sache que nous sommes clairement derrière le président Sissi », a déclaré le président américain. « Nous sommes d'accord sur tant de choses, si vous en doutiez, que nous sommes à 100% derrière le président Sissi qui a fait un boulot fantastique dans une situation très difficile. Nous soutenons l'Egypte et le peuple égyptien », a-t-il ajouté.

Le général Abdel Fattah Al Sissi, nommé en 2012 ministre d'Etat par le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, va profiter d'une crise politique pour prendre le pouvoir via un coup d'Etat, un an plus tard. Depuis, le nouvel homme fort du Caire fait face à l'opposition radicale des Frères musulmans qu'il souhaite placer sur la liste noire des organisations terroristes. Le thème de la lutte contre le terrorisme, priorité pour les deux hommes, a justement été abordé lors de leur tête-à-tête.

Changement de paradigme

C'est sur ce point de ralliement que les deux hommes ont insisté tout en esquivant l'épineuse question des droits de l'homme en Egypte qui a avait poussé l'administration Obama a gelé son aide militaire en 2013 à la suite du coup d'Etat. Mais, face à l'urgence de la lutte contre le terrorisme, cette aide avait timidement repris. C'est peut-être sur le chemin de la rupture avec son prédécesseur que Donald Trump souhaite s'inscrire.

Trump Sissi

Ce dernier souhaite traiter en « privé », cette source de frictions diplomatiques entre les deux pays. Mais la nouvelle position américaine vis-à-vis de l'Egypte est également à l'épreuve de la stratégie de Donald Trump de réduire les dépenses extérieures américaines. Mais l'Egypte peut toujours jouer la carte de sa volonté et sa coopération à la lutte contre le terrorisme mais aussi son poids dans la résolution de la question israélo-palestinienne.

Ibrahima Bayo Jr.

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