Politique migratoire américaine : Trump décide l'expulsion de 90 kényans

Par Mehdi Lahdidi  |   |  375  mots
La promesse électorale surréaliste de Donald Trump de renvoyer les migrants clandestins aux Etats Unis n'était finalement pas de la surenchère. Le président vient de renvoyer un groupe de moins d'une centaine de migrants au Kenya et en Somalie.

La sévère politique migratoire du président américain, Donald Trump, a déjà commencé. Plus de 90 Somaliens et Kenyans sont arrivés mercredi à Nairobi, capitale du Kenya, après avoir été expulsés des États-Unis, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Eric Kiraithe.

Selon des sources sécuritaires de l'aéroport de la capitale kényane, les Somaliens étaient arrivés par avion à Mogadiscio, la capitale de Somalie, tandis que les Kenyans ont été remis en liberté. D'autres responsables ont souligné que ce nombre était nettement plus élevé que dans les cas similaires précédents, exprimant leurs craintes que les autorités américaines ne soient en train de durcir leur traitement des immigrants clandestins.

Une promesse électorale surréaliste...

Il faut dire que le durcissement de la politique migratoire est une promesse phare de la campagne électorale du milliardaire américain. Il avait en effet déclaré que les États-Unis sont « le seul pays au monde dont le système d'immigration place les besoins des autres nations en avance sur les siens ». Une déclaration qui a lui valut les critiques de ses adversaires politiques. L'ancien président Barack Obama avait déclaré qu'un plan pour la déportation massive des immigrants sans papiers était irréaliste. Dans une interview accordée à la chaine américaine, ABC News, Obama a déclaré qu'il ne sait pas « d'où Trump va chercher l'argent pour financer une telle chose. Cela nous coûterait des centaines de milliards de dollars pour exécuter ce plan ».

Selon des chiffres livrés par des médias américains, on estime à 30.000 le nombre d'immigrants clandestins kenyans qui courent un risque imminent d'être expulsés des États-Unis vers leur pays. Globalement, il y a environ 11 millions d'immigrants clandestins aux États-Unis que Trump a menacé d'expulser alors qu'il était sur la piste de campagne.

Trump, capable de tout...

Vu l'importance du chiffre, beaucoup d'observateurs pensaient qu'il allait baisser le ton après avoir remporté les élections, mais il est aujourd'hui clair que Trump est aussi déterminé de durcir sa politique d'immigration que la construction du mur séparant son pays et le Mexique, dont il a signé un décret pour le mettre sur les rails.