Maroc : un circuit législatif au galop pour l’Union Africaine

Le Maroc vient d’approuver en moins d’une semaine, l’acte constitutif de l’Union africaine dans ce qui restera dans les annales comme le parcours législatif le plus court de l’histoire politique du royaume. En témoigne, l’ouverture de la session parlementaire, l'élection d’un président du Parlement et la constitution des commissions parlementaires alors que le pays attend toujours la formation d’un gouvernement depuis octobre dernier.
Amine Ater

Le Parlement marocain vient d'adopter le projet de loi portant approbation de l'acte constitutif de l'Union africaine. Une loi qui a été adoptée « au galop». En effet, bien que le pays attend toujours la formation d'un gouvernement après les élections législatives d'octobre dernier, l'approche de l'assemblée générale de l'Union africaine prévue pour la fin de ce mois a poussé le Palais a accéléré la procédure.

En moins d'un mois, l'approbation de l'acte constitutif de l'UA a été décidée en Conseil des ministres présidée par le Souverain. Suite à cette réunion d'un gouvernement sensé « gérer les affaires courantes », la présidence du Parlement a été attribué au socialiste Habib El Malki dont le parti l'USFP a été un des grands perdants des dernières législatives avec seulement 20 parlementaires entre les deux chambres. Un chiffre qui ne lui permet même pas de se constituer en groupe parlementaire.

Une loi adoptée dans un temps record !

Suite à une élection pour le perchoir qui constitue une première dans l'histoire politique du Royaume. La commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants a été constituée dans un temps record avant d'enchaîner par une approbation unanime de ce texte, quelques heures seulement avant que le texte ne soit soumis au vote en plénière. Une adoption unanime de la 1ère chambre qui a été suivie par celle de la Chambre des Conseillers.  Un circuit législatif qui a été bouclé dans un temps record et au forceps qui a débouché sur une publication express de l'acte au Bulletin officiel.

Cette adoption atypique surtout en l'absence d'accord sur la constitution d'un gouvernement reste justifiée par « l'intérêt de la Nation ». Le Royaume semble donc prêt pour le 28e sommet de l'UA prévu le 29 janvier prochain à Addis-Abeba, du moins du côté réglementaire. Ce sommet qui devra également désigner un nouveau président de la commission de l'Union, en remplacement de Dlamini Nkosazana Zuma pressentie pour prendre la place de son ex-mari à la tête de l'ANC voire même à la tête du pays.

Amine Ater

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