Diaporama Ces filles et fils de Président qui aspirent au pouvoir (2/2)

4- Hafedh Caïd Essebsi [Tunisie]: L'héritier familial qui veut monter en politique

Coup de tonnerre dans le ciel politique tunisien ce 23 janvier 2017 : via un communiqué lapidaire, le parti Nidaa Tounes annonce la radiation son directeur exécutif. L'homme qui venait ainsi d'être éconduit n'est autre que Hafedh Caïd Essebsi, ...le fils du président de Tunisie et par ailleurs fondateur de ce parti. Ce fait d'arme retentissant signe-t-il la fin d'un quasi inconnu qui s'est appuyé sur son patronyme pour monter en tête de l'affiche de Nidaa Tounes au point d'y dicter les règles ? Ce ne serait qu'une lecture superficielle. La radiation du fils du président est le véritable déclenchement de la guerre de succession de Beji Caïd Essebsi, le nonagénaire président de la Tunisie avec en toile de fond, la présidentielle de 2019. A 55 ans, Hafedh Caïd Essebsi, surnommé « W » en référence à l'ex-président américain George Bush fils pour avoir été couvé par le népotisme filiale de son père, a connu une ascension fulgurante. Le seul fait d'arme politique de « W » est un bref passage en 1988 au Parti social libéral. Inconnu au bataillon politique, le fils Essebsi est plutôt un homme d'affaires aguerri qui dirigea la société Méditerranée Plastique et possédait un business florissant dans la vente d'alcool. Qu'est-ce-qui a enivré Hafedh Caïd Essebsi au point de quitter le monde des affaires pour une entrée fracassante en politique ? Lorsque Béji Caïd Essebsi lance Nidaa Tounes (« L'Appel de la Tunisie ») en 2012 dans une Tunisie post Ben Ali, le fils qui avait des accointances avec des proches du gendre de l'ex-président, est absent du tableau des membres fondateurs. Adoubé par son père, le fils est le coordonnateur de 4 sections régionales du comité exécutif du parti avant d'organiser sans élection, un hold-up antidémocratique pour se porter à la tête d'un nouveau comité de direction national, écartant ainsi ceux qui voudraient lui faire de l'ombre. Au point de plonger son parti dans une crise dans laquelle elle se débat depuis plus de 2 ans. Taiseux de nature non sans inspecter les stratégies de positionnement de ses détracteurs et les ambitions de ses concurrents, Essebsi Fils affûte ses réseaux et soigne son image ternie par son appétence à vouloir tenir seul le parti de son père. De son paternel, le fils aîné du président ne revendique pas l'héritage familial mais politique. Ce père de deux enfants dont un porte le nom de Béji, ambitionne bien d'évincer des personnalités majeures comme Mohsen Marzouk ou encore Taïeb Baccouche. Pour envisager de s'asseoir sur le fauteuil aujourd'hui occuper par son père, Hafedh doit déjà revenir dans le jeu politique dont il vient d'être prestement écarté par son propre parti en pleine préparation des prochaines élections de 2019. Mais, « petit président », réputé tenace en feignant d'être capricieux, a-t-il dit son dernier mot ? (Crédits : DR)

Ibrahima Bayo Jr. 5 images

Emboîtant le pas à leurs aînés, certains héritiers ou héritières de la nouvelle génération lorgnent le fauteuil paternel avec une appétence pour l'exercice du pouvoir, officieusement assumée ou prêtée, officiellement dissimulée, le plus souvent nourrie par les fantasmes et les rumeurs ou secrètement révélée lors des querelles de succession.

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