Mutinerie en Côte d’Ivoire : Ouattara convoque d’urgence le Conseil national de sécurité

Sa réponse a été rapide. Pour désamorcer la crise qui prévaut dans le centre du pays avec la mutinerie de Bouaké, le président ivoirien a convoqué dans la soirée du vendredi 06 janvier, une réunion d'urgence avec le Conseil national de sécurité (CNS). Une sorte de task-force pour tenter de trouver une solution rapide à la mutinerie et éviter les effets de contagion.

C'est presque toutes les administrations et lieux stratégiques de Bouaké et de ses environs qui sont paralysés. La manifestation des soldats empêche les commerces, banques, écoles, administrations et le transport dans 3 villes désormais administrées de facto par les mutins.

Face à cette situation de crise, le président ivoirien a convoqué une réunion d'urgence du Conseil national de sécurité (CNS) pour faire face à la mutinerie des soldats qui a débuté vendredi soir à Abidjan, a indiqué une source militaire citée par Xinhua.

La réunion de crise, présidée par le chef de l'Etat Alassane Ouattara, vise à trouver des solutions à la situation qui prévaut à Bouaké, Daoukro (centre), Korhogo (nord), et Daloa (ouest) qui enregistrent une mutinerie de soldats mécontents réclamant des primes et une revalorisation salariale.

Le CNS à la rescousse pour désamorcer la crise

L'objectif de cette cellule de crise d'urgence est de mobiliser les commandements militaires, les ministres et conseillers en charge de la sécurité pour établir le contact avec les mutins et plancher sur la question dans la perspective d'un retour au calme. Des chefs militaires ont engagé des discussions avec les mutins, mais aucun accord n'a encore été trouvé.

Pour le contexte, dans la nuit du jeudi 05 janvier au vendredi 06 janvier, des soldats de l'armée ivoirienne ainsi que d'anciens combattants rebelles (désarmés et réintégrer à l'armée) ont bloqué les principales artères de Bouaké pour réclamer un rehaussement de leurs primes.

La grogne des soldats avait débuté à Bouaké avant de s'étendre progressivement aux autres villes où la tension reste toujours vive. Vendredi en fin d'après-midi, les mutins contrôlaient Bouaké, Korhogo et Daloa.

Les doléances des quelques 8.500 soldats qui mènent cette mutinerie concernent le paiement de primes, l'augmentation de salaire, la réduction du temps entre les promotions aux grades supérieurs ou encore l'éclaircissement sur les primes de l'Ecomog (forces armées de la CEDEAO).

Les mutins et ex-militaires exigent le paiement de quelques 10 millions de Francs Cfa chacun et des logements. Ils pourraient avoir gain de cause comme les mutins de Bouaké en 2014 qui réclamaient des promotions et des primes. Mais devant l'impatience des militaires en face, la situation pourrait rapidement connaître une escalade.

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Commentaires 3
à écrit le 08/01/2017 à 13:53
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je pense que d' une par il faut s' inquiété car on ne connait pas dans quel angle ils vont attaqués et car ils sont trop imprevisible mais aussi ils peuvent faire preuve de responsabilité et gere bien le pays si et seulement si leur droits salarial s...

à écrit le 07/01/2017 à 23:33
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La pierre retourne à celui qui l'a lancé

à écrit le 07/01/2017 à 21:02
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ça va apprendre le gouvernement

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