Diaporama Ces filles et fils de Président qui aspirent au pouvoir (1/2)

2- Denis Christel Sassou Nguesso [Congo] : le prince du pétrole

L'ouverture de la succession de Denis Sassou Nguesso s'est éclipsée devant la vigoureuse contestation qui a accueilli la réélection en mars dernier du président congolais qui cumule déjà 32 ans au Palais de la Nation de Brazzaville. Mais le clan Sassou Nguesso le sait bien, avec cette contestation non encore contenue, l'Otchouembé (lutteur traditionnel en mbochi) n'a plus la même vigueur. En coulisses, le clan se prépare alors à l'après-Sassou et a sonné le regroupement des troupes en ordre de bataille. Mais quel visage consensuel pourrait assurer l'héritage Sassou ? Figure montante du Parti congolais du travail (PCT, crée par Sassou père), Denis Christel Sassou Nguesso cultive la discrétion au point de nier toute ambition de succession dynastique à la tête du Congo. Mais sa varappe spectaculaire dans l'engrenage économique du pays le place en pole position pour reprendre le gouvernail paternel. Formé dans une école militaire de Brazzaville puis en notariat en France, c'est dans le pétrole que ce jeune homme de 42 ans va tisser sa toile économique. Au sein de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) où il rentre en tant que stagiaire en 2001, Denis prend l'ascenseur à grande vitesse. Entre 2005 et 2009, « Kiki le pétrolier » comme on le surnomme devient administrateur de la Cotrade (filiale de la SNPC chargée de la commercialisation). Puis, en janvier 2011, il devient directeur général adjoint de l'aval pétrolier de la SNPC, ainsi que PDG de « SNPC Distribution » et administrateur général de la Congolaise de raffinage (Coraf). En politique, le fiston national réussit à s'emparer de la très tactique circonscription d'Oyo (le fief familial), en devenant en 2012 député du PCT qu'il a intégré en 2007. Un poste d'observation pour la répétition générale avant sa projection devant la lumière des projecteurs pour la succession. Dans cette route presque tracée, le jeune homme traîne ses frasques de flambeur à la vie de nabab avec ses dépenses somptuaires en montres, voitures, villas de luxes largement commentées par la presse et les ONG internationales qui l'accusent de détournement d'argent public notamment dans l'affaire dite des « Biens mal acquis ». Autre boulet traîné par Sassou fils, des accusations longtemps démenties sans véritablement convaincre, faisant état du monnayage par Denis Christel des contrats d'attribution de marchés dans les concessions minières avec des sociétés étrangères. Ce qui fait de lui, l'homme incontournable du régime de son père. Mais la résistance promet d'être féroce avec la toute-puissance grandissante sans bruit de Jean Dominique Okemba, le neveu du président et cousin de Denis Christel, accusé de mener en coulisses des campagnes de sape de la popularité de l'enfant prodigue. Mais de son fauteuil présidentiel, Denis Sassou Nguesso observe prudemment ces altercations familiales de positionnement pour sa succession. Dans sa botte secrète pour doucher froidement les ambitions des hommes de la famille: ses filles. Judith, la défunte épouse d'Ali Bongo était semble-t-il la fille préférée du président. A sa mort, ses autres filles sont montées dans l'estime présidentielle. Julienne est à la tête d'une société de location d'avions. L'Honorable député Claudia, gestionnaire d'un empire agricole et dans la construction, est sa chargée de communication et met au pas les ministres. Les discrètes Cendrine, qui règne dans l'hôtellerie et la restauration haut de gamme et, Ninelle, faitière dans la location des tentes pour l'évènementiel, ne sont pas sans ambition. Quatre « filles de.. » dont une pourrait être déposée sur le fauteuil par le père au grand dam de leur frère.  (Crédits : DR.)

Ibrahima Bayo Jr. 7 images

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