La « déclaration de Marrakech » qui devrait poser la 22e conférence des parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) comme « la COP de l'action » sera-t-elle signée? En tout cas les tractations diplomatiques et les négociations politiques ont commencé avec la plénière d'une soixantaine de chef d'Etat, ce mardi 15 novembre aux côtés de Mohamed VI, le roi du Maroc, pays hôte de l'événement.
Les discussions devraient aller dans le sens de l'application de l'accord de la COP21 signé en décembre 2015 à Paris. Une application de cet accord est sérieusement remise en question avec l'élection, le 08 novembre dernier de Donald Trump à la Maison Blanche. Climato-sceptique assumé, le 45e président des Etats-Unis avait promis de revenir sur l'accord de Paris une fois élu.
Du côté des Etats africains, on souhaite une application d'une mesure "pollueur = payeur" en prenant en compte la responsabilité des pays industrialisés dans le changement climatique. Ces pays africains tenteront également de mettre la pression sur les pays industrialisés pour mettre à disposition du continent, à travers le Fonds vert pour le climat, d'une enveloppe de 100 milliards de dollars d'ici 2020 pour financer le projets visant à conduire à l'adaptabilité des pays africains. Quels Africains représentent ces pays?
Mohamed VI, l'hôte de la COP africaine
Dans ses habits d'hôte, le roi Mohamed VI [au centre de la photo] a voulu faire de cette rencontre au sommet, la COP de l'Afrique. C'est en effet la deuxième du genre que reçoit son pays et la quatrième à se dérouler sur le continent. Le Maroc a fait de « Adaptation, Agriculture, Afrique », le triptyque de cette COP.
Mugabe n'a pas manqué le rendez-vous de l'histoire
Les interrogations sur sa venue éventuelle sont définitivement levées. L'histoire retiendra que le Zimbabwéen Robert Mugabe [ici à l'extrême droite] a été celui qui a représenté son pays à la COP22. Connaissant le style fleuri de l'homme fort de Harare et son franc-parler, les discussions promettent d'être houleuses.
Bongo et Obiang pour la paix, Ouattara et Kagame pour le symbole
La COP22, c'est aussi l'antichambre pour fumer le calumet de la paix. Longtemps opposés sur un différend dans leurs eaux territoriales à propos de l'île de M'banié, l'Equato-guinéen Teodoro Obiand Nguéma Mbasogo [à gauche de l'image] et le Gabonais Ali Bongo Ondimba [aux côtés du président équato-guinéen] vont signer un accord spécial sur ce différend.
D'un autre côté, l'Ivoirien Alassane Ouattara et le Rwandais Paul Kagamé, grands soutiens du Maroc ont également répondu présents pour la photo de famille.
Idriss Déby et Macky Sall au premier rang
Au premier rang d'une photo de famille le président tchadien, Idriss Déby Itno et par ailleurs président en exercice de l'Union africaine [en boubou bleu], et le Sénégalais Macky Sall [ en boubou blanc].
Sassou Nguesso et Buhari
Le président congolais [en costume au centre] et le président nigérian [à gauche] n'ont pas manqué la photo de la COP22.
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