Sans gouvernement, la RDC suspendue aux lèvres de Kabila

Tous les yeux sont rivés sur le Palais du Peuple à Kinshasa. Le président de la RDC doit y prononcer un discours très attendu à la Nation. Le pays sans gouvernement depuis ce lundi attend de savoir le visage de son nouveau ministre et la composition de son gouvernement de transition. Une nomination qui interviendra dans tous les cas hors des délais fixés par l'accord politique.
Ibrahima Bayo Jr.

Lorsqu'il va prendre place au pupitre du Palais du Peuple à Kinshasa devant le parlement réuni en congrès, tous les pans du discours à la nation de Joseph Kabila seront passés à la loupe. Les 465 députés présents (sur 500 députés), les 81 sénateurs (sur 108 sénateurs), les journalistes, les citoyens ou simples curieux qui suivront à la télévision l'exercice discursif du président attendront sans doute de savoir le nom de leur futur premier ministre.

Une violation de l'accord politique ?

Le pays est en effet sans gouvernement depuis la démission, ce lundi 14 novembre, de Augustin Matata Ponyon, en poste depuis 4 ans et demi, soit le plus long « règne » à la primature. Cette démission s'est faite en application des conclusions de l'accord politique entre la majorité et une partie de l'opposition pour sortir le pays de la crise politique dans laquelle il est plongé depuis la réélection contestée de Joseph Kabila.

La médiation de l'Union africaine, conduite par le Togolais Edem Kodjo, avait abouti au maintien au pouvoir de Joseph Kabila, dont le mandat légal devait s'achever le 19 décembre 2016, jusqu'en avril 2018 après la désignation d'un nouveau président. En retour, le président devait choisir, trois semaines après la présentation de l'accord, un premier ministre issu de l'opposition pour mener la transition politique du pays.

Qui sera premier ministre ?

Pourtant même s'il affirme avoir lancé officiellement les premières applications de l'accord avec la démission de Matata Ponyo, le président congolais n'avait toujours pas désigné, ce lundi, un nouveau premier ministre et ce malgré l'expiration des 21 jours de délai pour cette nomination attendue. A la place, Joseph Kabila a multiplié les consultations avec la société civile et certains membres de l'opposition et surtout annoncé un discours à la nation. Certains observateurs y voient une violation de l'accord politique pour non-respect de ce délai pourtant scellé dans l'accord.

Kabila

Pourtant les candidats ou pressentis à la primature ne manquent pas. Entre l'ancien président de l'assemblée nationale, Vital Kamerhe donné grand favori, le sénateur Florentin Mokonda Bonza, beaucoup de noms sont avancés. Si le puissant président du sénat, Léon Kengo wa Dondo n'est pas le candidat qui avance masqué, l'avocat, Azarias Ruberwa ou encore l'improbable mais possible Félix Tshilombo Tshisekedi, un des cinq fils d'Etienne Tshisekedi pourraient se voir promu premier ministre de transition. Dans l'attente de ce discours qui commence à 12 heures (GMT+1), l'identité du premier ministre de la cohabitation reste, pour l'heure, suspendue aux lèvres présidentielles.

Ibrahima Bayo Jr.

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Commentaire 1
à écrit le 16/11/2016 à 12:38
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Merci a mon compatriote son excellence J.KABILA KABANGE pour nous avoir presente le discours avec plein de mots demagogique,et bien le baton resiste encore entre tes pomme de mains et nous vous prions de le bien tenir pour sauver la generation future...

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