Ghana : brouille entre les partis et la Commission électorale

La Commission électorale nationales (CE) prépare activement les élections présidentielles ghanéennes. Mais pour l’heure, la sérénité est loin d'être au rendez-vous. Suite à la disqualification de treize (13) candidats par Charlotte Osei, la présidente de la CE, des partis politiques ont saisi le tribunal pour casser la décision.
Manifestation de l'opposition ghanéenne, datant du 11 octobre dernier.

Le torchon brûle entre la structure organisatrice des élections au Ghana et plusieurs partis politiques. Ceux-ci dénoncent la décision de la CE de disqualifier 13 candidats à la présidentielle de décembre prochain. Parmi eux, le Parti populaire progressiste dirigé par le Dr Papa Kwesi Nduom et le Parti populaire démocratique (PDP) dirigé par l'ex-Première Dame Nana Konadu Agyeman-Rawlings. Ils appellent le Comité consultatif inter-partis (CCIP) à statuer sur la question pour une sortie de crise.

Cependant, la présidente de la Commission électorale, Charlotte Osei, a expliqué que toutes les questions juridiques doivent être tranchées par les tribunaux et non le CCIP. « La décision de disqualifier 13 candidats à la présidentielle sur les erreurs observées sur les fiches d'inscription était fondée sur la loi et ne pouvait donc pas être résolue par la CCIP », a-t-elle déclaré dans un entretien avec BBC Afrique.

Agir conformément à la loi électorale

Pour Mme Osei, le comité consultatif n'est pas habileté à s'occuper de questions impliquant des illégalités. Elle estime que cela relève de la compétence du tribunal. « La présidente de la commission est responsable du compte rendu pour les élections présidentielles, donc mon travail est de recevoir et d'examiner les fiches et s'il existe une base juridique où les fiches ne peuvent pas être acceptées, vous faites un rapport à la commission et toute la commission prend une décision », a-t-elle détaillé. Pour elle, la loi électorale ghanéenne fixe les conditions pour être candidat et sa commission a pris ses responsabilités légales envers le peuple du Ghana. « Nous avons le devoir d'agir conformément à la loi dans l'organisation de l'élection », a-t-elle affirmé, rassurant que les plaintes des partis politiques contre la commission ne gêneraient pas le scrutin de 2016.

Une décision définitive de la Cour suprême est attendue dans les prochains jours pour faire avancer le scrutin dont les bulletins sont déjà en cours de préparation. Pour rappel, l'élection présidentielle aura lieu le 7 décembre prochain et John Dramani Mahamat est candidat à sa propre succession. Pour sa part, Nana Akufo-Ado, le candidat malheureux de 2012, compte prendre sa revanche.

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