L’Afrique de l’Ouest, l'autre base arrière du djihadisme...

Avec la revendication de l’attaque de la prison nigérienne de Koutoukalé par Daesh, l’Afrique de l’Ouest revient au devant l’actualité des mouvements djihadistes. La région semble constituer un repaire de djihadistes en quête de vigueur. Réalité ou impression ?
Ibrahima Bayo Jr.

Fermeté ! En un seul mot, c'est ainsi que l'on peut qualifier la condamnation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) de l'attaque de la prison haute sécurité de Koutoukalé à l'est du Niger. L'organisation sous régionale a indiqué dans un communiqué daté de ce jeudi 20 octobre, qu'elle « condamne avec fermeté les attaques armées perpétrées au Niger, au Mali et au Burkina Faso ». Une condamnation qui pose une question : l'Afrique de l'ouest est-elle devenue une zone sous menace djihadiste ?

Lire aussi : Le Niger dans l'œil du cyclone djihadiste

Alors que la zone est aux prises avec des groupes armés liés à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), la région est, depuis quelques semaines, la proie de plusieurs attaques de groupes armés qui pourraient pousser à répondre par l'affirmative. Dernier épisode en date, ce lundi 17 octobre dernier avec l'attaque de la prison de haute sécurité de Koutoukalé située à une cinquantaine de kilomètres de Niamey, la capitale du Niger. Ce jour-là, cet établissement pénitencier où était incarcéré près de 500 détenus dont plusieurs chefs djihadistes, a été prise d'assaut par des hommes en armes. L'attaque qui n'a permis l'évasion d'aucun prisonnier, a été revendiquée ce jeudi par le groupe Etat islamique (Daesh), via le site d'information mauritanien Alakhbar, principal canal de transmission des groupes djihadistes dans  la région.

L'EIGS, nouvelle organisation djihadiste ?

Il faut dire que les attaques armées commencent dans la région ouest-africaine commence à devenir récurrentes. Une semaine avant l'attaque de la prison nigérienne, un détachement de l'armée burkinabée a été la cible d'un assaut au niveau de la frontière malienne. Bilan de l'attaque : trois soldats ont perdu la vie. Un jour auparavant c'est une base militaire malienne située près de la frontière avec la Mauritanie qui subissait une attaque qui s'est soldée par 27 blessés. Et pour remonter plus loin, le 6 octobre, le Niger enregistrait une attaque dans un camp de réfugiés à Tassalit, à la frontière ouest avec le Mali, qui a fait 22 morts dans les rangs de l'armée nigérienne.

La CEDEAO, très préoccupée par la situation n'a pas manqué d'exprimer dans son communiqué sa « consternation » devant la revendication de l'attaque menée au Burkina Faso, par l'organisation « État Islamique dans le Grand Sahara » (EIGS), affiliée à Daech. Un nouveau nom qu'il faut ajouter, en plus du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) dissout mais en quête de reconstitution, à la liste des organisations terroristes qui sèment la terreur dans la zone de ouest-africaine.

Ibrahima Bayo Jr.

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Commentaires 3
à écrit le 21/10/2016 à 11:35
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CERTAIN NOIR AFRIQUAINS SONT AUSSI MULSULMENT? ET REPRENDRE LE FLANBEAU DE L ETAT ISLAMIQUE VAS DEVENIR COURANT? CAR TOUTE LES MAFIAS DU MONDE ONT INTERE A DESTABILISE LES ORDRES ETABLIE DANS LES TOUS LES PAYS??? LA LUTTE CONTRE CETTE RELIGION LE SA...

à écrit le 21/10/2016 à 9:37
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Nous autres occidentons avons surarmé de nombreux mercenaires afin qu'ils combattent pour nos guerres privées, nous récoltons aujourd'hui la production de notre stupidité et avidité sans limite.

le 21/10/2016 à 13:44
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Ce n'est pas totalement faux. L'Afrique a un besoin urgent d'un plan Marshall gigantesque et sur au moins 40 ans et qui se concentrerait sur deux aspect du développement : l'agriculture et l'éducation. Objectif : tous les jeunes africains filles et g...

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