Décidément, les listes d'investitures au législatives du mouvement En marche ! n'en finissent pas de faire des vagues. Après le mécontentement du Modem, qui s'estimait insuffisamment représenté, le refus poli de certains, tel l'homme d'affaires Mourad Boudjellal, ou encore le retrait sous pression de Gaspard Gantzer de Bretagne, c'est désormais la très stratégique 9e circonscription des français de l'étranger qui est au cœur du débat avec l'investiture accordée à la sénatrice Leila Aïchi, soutien actif du Front Polisario, vécue par les Français et binationaux installés au Maroc comme une véritable «provocation», appelant à son remplacement en multipliant notamment les appels et pétitions sur les réseaux sociaux.
Or, de remplacement, il ne peut plus en être question selon des informations fiables obtenues par La Tribune Afrique. En effet, la liste des candidats investis pour les circonscriptions hors de France est fermée depuis vendredi dernier, et ne peut plus être modifiée, sauf retrait unilatéral définitif de Mme Aïchi.
Pour leur part, hier samedi, les représentants d'En Marche ! Maroc ont déjà annoncé la couleur, affirmant par voix de presse qu'ils ne pouvaient faire campagne en faveur de cette candidate. En Marche Maroc! a été rapidement suivi par les comités du Sénégal, de la Tunisie, et de Côte d'Ivoire, qui ont également annoncé suspendre leur campagne pour les législatives.
Une position «sans ambiguïté»
C'est donc dans cette ambiance confuse que le candidat LR pour la 9e circonscription, Erwan Davoux, devrait s'exprimer dans les prochaines heures afin d'exprimer «clairement» et «sans ambiguïté» son alignement sur la position officielle de l'Etat français sur la question du Sahara Occidental. Cette dernière stipule que «La France soutient la recherche d'une solution sous l'égide des Nations Unies et considère le plan d'autonomie présenté par le Maroc en 2007 comme une base sérieuse et crédible en vue d'une solution négociée».
Pour l'ancien responsable des Français de l'étranger de l'équipe d'Alain Juppé, qui parle et écrit l'arabe couramment, ce positionnement s'inscrit dans son souhait «que le quinquennat à venir soit utile à la France», ajoutant qu'il n'est pas , à titre personnel, dans «une logique d'opposition systématique».
En creux, l'agenda poursuivi par Davoux à travers ces mots pesés au trébuchet paraît clair : ravir le poste de député de la 9e circonscription en se positionnant sur une ligne «chiraquienne», sans se fermer la possibilité de faire partie de la future majorité présidentielle ...
Du côté de la candidate En Marche !, cette dernière a promis quant à elle de «clarifier» sa position «lundi ou mardi».
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