Avec l'inauguration le 15 décembre dernier du terminal à conteneurs dans la capitale mauritanienne, le port de Nouakchott avance dans sa logique de devenir un hub régional.

Né en 2018 d'un partenariat public-privé (PPP) entre Arise PCC (une joint-venture entre Olam et Africa Finance Corporation), Meridiam et la République islamique de Mauritanie, le projet recouvre la conception, le financement, la maintenance et l'exploitation d'un terminal d'une capacité initiale de 250 000 EVP avec une extension possible à 600 000 EVP qui permettra de quadrupler à terme la capacité actuelle en conteneurs. Il comprend par ailleurs l'extension et l'approfondissement de la zone portuaire de 12 mètres à 14,7 mètres pour accueillir des navires de type Panamax.

Premier PPP du pays, ce projet doté d'un investissement de 278 millions d'euros a permis la création de 2 250 emplois pendant les phases de construction et d'exploitation. Selon les objectifs annoncés, quelque 1 250 emplois directs devraient voir le jour sur toute la durée de la concession (30 ans) dont 750 en phase de construction et 500 pendant l'exploitation, et 1 000 emplois indirects.

Entamée en 2019, la construction du terminal recouvre plusieurs étapes : la construction d'un quai de 570 mètres de long, d'un parc à conteneurs de 22 hectares équipé de grues STS et RTG, d'un reachstacker et d'entrepôts alimentés par des panneaux solaires.

Doté des dernières technologies, il est entièrement numérisé. Des postes d'amarrage pour les porte-conteneurs disponibles par tous les temps permettront de réduire la durée des escales de 70 %. Enfin, le port affiche des objectifs climato-compatibles avec la construction d'une station d'épuration des eaux usées en phase d'exploitation et des modes de consommation et de production durables pour améliorer le recyclage des déchets.

Avec le nouveau terminal, le port de Nouakchott qui concentre déjà la quasi-totalité des importations destinées au marché intérieur (produits de construction, agroalimentaires et énergétiques) devrait également participer au renforcement des exportations, notamment des ressources halieutiques et de minerai de cuivre.

Inauguration du terminal de l'aéroport international d'Ivato à Madagascar

« Avec ce nouveau terminal international, Madagascar se dote d'une infrastructure de pointe aux meilleures normes aéroportuaires internationales. Il est également un lieu de vie, une vitrine de la flore et de la culture malagasy. Au service du développement économique il permettra d'accompagner la reprise effective de l'activité touristique sur l'Île », se félicitait Thierry Déau, président de Meridiam par voie de communiqué le 16 décembre dernier (au lendemain de l'inauguration du terminal à conteneurs de Nouakchott), date de l'inauguration du nouveau terminal de l'aéroport international d'Ivato, d'une superficie de 17 500 m².

Retardée avec l'arrivée de la Covid-19, l'inauguration a finalement eu lieu jeudi dernier. Également né d'un PPP pour un coût de plus de 200 millions d'euros, le nouveau terminal reconfigure l'aéroport international de Madagascar, inscrit aux priorités gouvernementales pour renforcer un secteur touristique en berne depuis l'apparition de la pandémie. Le secteur paralysé par la crise sanitaire, représentait près de 16 % du PIB avant la pandémie et générait près de 800 000 emplois.

Le terminal permettra d'augmenter significativement la capacité d'accueil des passagers pour passer de 850 000 en 2016 à 1,5 million par an. L'Etat attend quelque 400 millions d'euros de retombées fiscales de ce projet d'envergure.

Meridiam est par ailleurs l'actionnaire majoritaire de Ravinala Airports qui aura la gestion des aéroports d'Ivato et de Nosy Bé, une destination d'ordinaire prisée par les touristes internationaux. En termes d'impact social, le terminal d'Ivato devrait permettre de générer quelque 1 300 emplois directs et indirects.

Fondée en 2005 par Thierry Déau, Meridiam, l'entreprise à mission spécialiste du financement des infrastructures, présente en Ethiopie et au Sénégal, dispose depuis peu de nouveaux bureaux en Afrique du Sud et au Gabon où elle a investi dans le terminal portuaire d'Owendo, la centrale de Kinguélé et le Transgabonais. En plein essor sur le continent, Meridiam gère plus de 4 milliards de dollars d'actifs en Afrique et chercherait à développer ses activités dans d'autres régions du continent comme le Maroc, la Namibie, la Zambie, le Mozambique ou le Togo.