Burkina Faso  : une aide de 1,5 milliard de dollars pour soutenir le secteur agricole

L'Etat burkinabè va bénéficier d'une enveloppe de 1,5 milliard de dollars auprès la Société internationale islamique de financement du Commerce, membre du groupe de la Banque islamique de développement, a-t-on appris de source officielle. L'accord-cadre de financement a été signé en marge de la 5e édition du Rebranding Africa Forum, organisée la semaine dernière au Burkina Faso. L'institution financière a également annoncé une ligne de financement pour les PME de l'espace UEMOA.
Au Burkina Faso, les fonds de la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) seront mobilisés au financement des opérations d'exportation de produits agricoles tels que le coton et d'importation d'intrants et de produits alimentaires.
Au Burkina Faso, les fonds de la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) seront mobilisés au financement des opérations d'exportation de produits agricoles tels que le coton et d'importation d'intrants et de produits alimentaires. (Crédits : DR.)

Le Burkina Faso vient de signer un accord-cadre de financement de 1,5 milliard de dollars avec la Société internationale islamique de financement du commerce  (ITFC), membre du groupe de la Banque islamique de développement (BID). L'accord a été signé à l'occasion de la 5e édition du Rebranding Africa Forum organisSociété internationale islamique de financement du commerceée les 5 et 6 octobre au Burkina Faso, avec la participation de plusieurs chefs d'État africains ainsi que de ministres et personnalités du Moyen-Orient et d'Afrique.

«Le Burkina Faso est le premier pays bénéficiaire de l'ITFC en Afrique subsaharienne et nous avons depuis noué des relations solides avec le gouvernement pour créer un portefeuille d'opérations exemplaire qui servira de modèle dans d'autres pays. Notre financement contribuera sans aucun doute à compléter le soutien apporté par le groupe de la BID, qui couvre de nombreux secteurs importants pour le développement du pays. La particularité de nos interventions réside en une approche intégrée, qui implique à la fois le financement du commerce et le développement des capacités commerciales», a indiqué Hani Salem Sonbol, directeur général de l'ITFC.

Dans le cadre de ce financement, l'ITFC mobilisera des ressources pour financer l'exportation de produits agricoles tels que le coton et l'importation d'intrants agricoles et de produits alimentaires, ainsi que des produits d'énergie tels que le pétrole brut et les produits pétroliers raffinés.

Une ligne de financement pour les PME

En parallèle au financement du secteur agricole, l'ITFC a également annoncé une ligne de financement aux banques locales des pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, afin de soutenir les petites et moyennes entreprises dans ces pays.

Ce second financement permettra la mise en place un programme de renforcement des capacités de ces banques partenaires au profit des PME de l'UEMOA. Ces formations permettront de moderniser les outils et les processus de prêt de ses banques afin d'accroître l'accès au crédit pour les PME.

«Le programme a été conçu pour soutenir le secteur des PME en Afrique de l'Ouest en créant un lien entre le développement des entreprises et le financement du commerce. En tant que pilier de l'économie émergente de la région, les PME ont plus que jamais besoin d'un meilleur accès au financement, et le financement du commerce islamique a un rôle très important à jouer. Nous sommes convaincus que le programme contribuera à améliorer l'utilisation par les PME des instruments de financement du commerce placés chez les banques ouest-africaines», ajoute Sonbol.

Pour la concrétisation de ce grand projet, Coris Bank International (CBI SA) du  Burkina Faso et du Sénégal a été choisie pour piloter la phase pilote.

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Commentaire 1
à écrit le 08/10/2018 à 13:44
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"Ces formations permettront de moderniser les outils et les processus de prêt de ses banques afin d'accroître l'accès au crédit pour les PME." Oui oui c'est bien d'agriculture dont "on" parle là ! ET on s'étonne que le monde s'écroule...

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